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  • Noël 2013.

    Luc 2, 1 à 14 : Vous trouverez un nouveau-né, emmailloté…

    Georges de la Tour. Le nouveau-né. Vers 1648. Musée de Rennes.

    « De toutes les œuvres de l’artiste, c’est celle où la lumière dans la nuit paraît révéler le plus purement l’ineffable et le sacré, et celle où l’ambiguïté entre thème religieux et représentation d’une tranche de réalité est la plus frappante. »

    Une composition presque géométrique : triangle de la mère, de face, avec le triangle inversé de l’encolure et l’ovale du visage. A gauche, la femme au double menton (Anne ?) en plan plus rapproché, de profil, bien isolée par la verticale de sa main levée, camouflant en totalité la chandelle et sa source de lumière, seul lien entre les personnages.

    Marie, les yeux baissés, silencieuse, conserve l’événement dans son cœur. Ses mains tiennent bien, agrippent le nouveau-né. Celui-ci était déjà décrit par Taine en 1865 : « le front sans cheveux, les yeux sans cils, la lèvre inférieure rabaissée, le nez et la bouche ouverts, simples trous pour respirer l’air… le petit corps est collé et serré dans ses langes blancs raides comme dans une gaine de momie… l’âme encore ensevelie. »

    Le Verbe s’est fait chair

    Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
    Mon enfant tout chaud sur mon cœur qui bat,
    J’adore en mes mains et berce étonnée,
    La merveille, ô Dieu, que m’avez donnée.

    (Berceuse de la Mère-Dieu, par Marie-Noël)

    père Jacques Lefèbvre
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