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  • La Trinité.
    2 Corinthiens 13, 1 : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous. »

    La Trinité. Vitrail de Rosine Sicot. 1954. Eglise de Coulon.

    Le Marais poitevin s’ouvre aux touristes, et l’église de Coulon aux croyants, cette église dédiée à la sainte Trinité, d’où son vitrail d’axe sur ce thème.
    Depuis le 15ème siècle, notre région a aimé évoquer le mystère de la Trinité sous la forme de ce qu’on appelle « la Trinité verticale ». A Saint-Hilaire de Poitiers, à Saint-Sauveur-Givre en Mai, etc… : Dieu le Père est alors en vieillard vénérable, avec couronne ou tiare signifiant son pouvoir, Jésus crucifié remis entre ses mains, et la colombe de l’Esprit entre eux deux.

    Rosine Sicot, connue aussi pour son chemin de croix en plaques d’ardoise à l’église Saint-Hilaire de Niort, ose s’affronter à ce thème difficile.
    Le Père est dépouillé de tout attribut papal. Il siège (assis ou debout ? A vous de voir) dans une gloire céleste, la mandorle toute dorée. Son visage s’impose comme celui du Tout-Puissant. Son vêtement vert et bleu, aux larges à-plats, encadre bien la scène centrale.
    Le Fils, Christ en croix, a son visage tout tourné en offrande à son Père. Sa croix est soutenue, ou présentée, par les deux mains du Père. On remarque les filets de sang aux poignets (comme sur le linceul de Turin) et aux pieds, et aussi le filet d’eau qui s’y joint à la plaie du côté, signe de l’Esprit suivant le don de la vie.
    L’Esprit n’est pas représenté ici par une colombe, comme au baptême du Christ, mais par une flamme entre les deux visages, langue de feu de la Pentecôte, lien d’amour entre les personnes.
    L’unité d’un même style, volontiers violent dans les années d’après guerre. Merci au verrier d’Orléans de l’avoir soulignée.