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  • L’accueil Marie Saint-Frai :

    ses origines, son histoire
    La première maison d’accueil de pèlerins malades à Lourdes.
    Dieu à l’œuvre dès les origines.

    L’accueil Marie Saint-Frai : la charité et la prière au cœur de son message
    L’histoire de l’accueil Marie Saint-Frai est indissociable de celle des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette qui eurent lieu en 1858 à Lourdes dans la Grotte de Massabielle.

    En effet, suite aux messages transmis à la petite Bernadette Soubirous par la Vierge Marie, et dès la quinzaine des premières apparitions, les pèlerins affluent par milliers pour y trouver guérisons du corps et de l’âme. Ce mouvement n’a cessé de s’amplifier.

    Mais où allaient être hébergés tous ces pèlerins qui campent sous les arbres, cherchent vainement un lieu sec et si possible chaud ? En 1858, Lourdes n’est qu’une pette bourgade et non pas la ville hôtelière que nous connaissons.
    Le Seigneur n’allait pas laisser sans secours toutes ces personnes souffrantes qui ne cessaient de venir à Massabielle trouver force et secours en cette époque de grande misère sociale.

    C’est ainsi, que lors des ses fréquentes visites à la grotte de Massabielle pour s’y recueillir et prier la Vierge Marie de veiller sur la Congrégation naissante des Filles de Notre-Dame des Douleurs, le Père Dominique Ribes co-fondateur de la Congrégation avec Melle Marie Saint-Frai, est touché de compassion à la vue de ses nombreux pèlerins ne trouvant pas de lieux pour être accueillis. Il demanda à rencontrer le Curé Peyramale, curé de Lourdes, afin de lui soumettre son projet.
    L’entrevue est fixée au 8 décembre 1870. Le Père Dominique Ribes fait ainsi part de son émotion et du désir qui inspire son cœur enflammé de l’amour et de la miséricorde Divine pour les plus pauvres.

    Ayant à cœur d’aider ces personnes assoiffées du Salut, il partage à Mr le Curé, son souhait de construire « un asile qui recevrait gratuitement à demeure les vieillards infirmes et nécessiteux du pays et qui serait d’autre part assez vaste pour héberge au prix de revient les pèlerins pauvres qui se rendent à Lourdes pour obtenir leur guérison. Les Bonnes Sœurs hospitalières fondées à Tarbes par Mademoiselle Saint-Frai desserviraient cet asile, et de la sorte, à côté de la Grotte, à côté de la prière, serait exercée la charité qui est une prière aussi. »

    Curé Peyramale : Ce serait parfait, mon cher Abbé Ribes, et je reconnais là votre cœur. Pour accomplir cela que possédez-vous ?
    Père D. Ribes : Rien.
    Curé Peyramale : Et sur qui comptez-vous ?
    Père Ribes : Sur Dieu !
    Curé Peyramale : Partez avec confiance mon cher fils. Celui en qui vous vous reposez, vous aidera à surmonter les obstacles. Je n’ai comme dit Saint Pierre, ni or, ni argent, mais ce que j’ai-je vous le donne. Je veux habiller votre premier pauvre. »

    Suite à cette rencontre, le Père Dominique Ribes se lança dans le projet corps et âme avec l’aide de Dieu et la collaboration de la petite communauté naissante des Filles de Notre-Dame des Douleurs installé à Tarbes. Au début, elles demandent et parfois louent une chambre, une sous-pente ici ou là. Elles occupent plusieurs maisons successives, toujours plus grandes, tant les besoins sont importants. Les nombreux obstacles et épreuves ne manqueront pas sur la route, mais, confiant dans la Providence Divine, le Père Dominique Ribes et Melle Marie Saint-Frai (devenue en religion Mère St Jean-Baptiste) reçoivent d’une généreuse donatrice, Me de Vogüe, un chalet tout récent et surtout son grand pré, le long du chemin que Bernadette empruntait pour se rendre à Massabielle.
    Les sœurs y accueilleront en 1874 les premiers pèlerins en provenance de Langres, dans ce que l’on appelait à l’époque : « l’Hôpital Notre-Dame des Douleurs ». Aujourd’hui, ce sont toujours les sœurs de Marie Saint-Frai, membres de la congrégation romaine des Filles de Notre-Dame des Douleurs, qui animent l’hôpital devenu en 1997, un accueil médicalisé. A Lourdes, beaucoup de jeunes filles ont rencontré la congrégation et y ont entendu l’appel du Seigneur pour la rejoindre. Ce travail de Dieu dans les cœurs, se poursuit inlassablement…

    Le premier accueil de malades à Lourdes venait de voir le jour en 1874 et porte aujourd’hui le nom d’Accueil Marie Saint-Frai. Il a servi de modèle et de matrice aux divers accueils construits ensuite à Lourdes.
    Depuis cette date les pèlerinages se sont succédés et de nombreux pèlerins miraculés ont pu y être hébergés. Le premier pèlerinage National Français avec ses premiers malades y seront reçus sur des paillasses et non dans le confort actuel. Mais la ferveur populaire était telle et reste telle que les pèlerins n’ont jamais cessé depuis cette rencontre dictée par l’amour du prochain entre le Père Dominique Ribes et le Curé Peyramale.