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  • Fête de la Trinité à Rome : Mosaïque de la nef dans l’église Ste Marie Majeure

    Rome. Eglise Sainte Marie Majeure. Mosaïque de la nef. Vers 435.
     
    L’image retenue n’est pas une illustration des textes du jour, mais celle de l’hospitalité d’Abraham ( Genèse 18) où les Pères de l’Eglise, et notamment saint Hilaire, ont vu une manifestation voilée de la Trinité :
     
    « Le SEIGNEUR ( Yahvé) apparut à Abraham aux chênes de Mamré….Il leva les yeux et vit trois hommes debout près de lui. A leur vue il courut à l’entrée de la tente à leur rencontre et se prosterna à terre….
     
    Le Seigneur dit : je dois revenir au temps du renouveau et voici que Sara ta femme aura un fils. »
     
    ABRAHAM
     
    Dans le registre supérieur, habillé à la romaine, barbe et cheveux blancs, car il a passé l’âge d’avoir un enfant, il s’avance plein de mouvement, s’incline devant son hôte.
     
    Sous ses pieds, un bouquet de verdure tient lieu de chênes, sa tente de nomade est devenue une demeure en dur. Il est représenté deux fois, comme dédoublé dans la même scène, invitant Sara à préparer le repas, et servant son hôte.
     
     
     
     
     
    LE SEIGNEUR
     
    Il apparaît sous la forme de trois personnes, jeunes, au visage si semblable qu’ils parlent comme un seul homme en disant « je ». Au registre supérieur, ils ont pris les couleurs du ciel et des nuages, nimbés. Le personnage central est enveloppé d’une mandorle (amande mystique) aux stries de lumière. L’insistance est mise non sur leur relation interpersonnelle, mais sur l’unité du groupe de trois, indissociable.
     
    Sa promesse sera réalisée avec la naissance d’Isaac. « Y a-t-il une chose trop prodigieuse pour le Seigneur ? »
     
     
    Ce thème a été repris dans l’art chrétien (à Saint –Vital de Ravenne, un siècle plus tard ; jusqu’à la célèbre icône d’Andreï Roublev).