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  • Comment expliquer la variation de la date de la fête de Pâques ?

    Comment expliquer la variation de la date de la fête de Pâques ?

    Dans notre gestion du temps nous sommes habitués à retrouver des dates qui reviennent à rythme régulier. C’est le cas pour les fêtes privées ou les fêtes publiques. Ainsi mon anniversaire revient toujours à la même date. De la même façon, la Toussaint se situe toujours au 1er novembre, Noël toujours le 25 décembre, la fête nationale toujours le 14 juillet...

    Nous savons aussi que les juifs et les musulmans célèbrent leurs fêtes religieuses à des dates différentes, selon les années, par rapport au calendrier civil. Nous sommes moins habitués à de telles variations dans le calendrier chrétien.

    La fête principale du calendrier liturgique, « la Solennité des solennités », est la fête de Pâques, c’est-à-dire celle où nous célébrons la Résurrection du Christ. De cette fête dépendent, quant à leur date, le début du Carême (célébration des Cendres), la fête de l’Ascension (quarante jours après la Pâque), et celle de la Pentecôte (cinquante jours après). Or la date de cette fête est variable. Qu’est-ce qui explique cette variation ?

    Pour comprendre cela, et en simplifiant énormément, il faut partir du calendrier juif. À l’époque de Jésus, l’année juive était divisée en mois lunaires. Ces mois comportent vingt-neuf jours et demi. Pour des raisons pratiques leur durée a été fixée à vingt-neuf ou trente jours, en alternance. Le calendrier juif doit satisfaire à un impératif biblique : « Observe le mois des épis (nisan, le premier mois de l’année juive) et célèbre la Pâque. » (Deutéronome 16,1). La Pâque juive ne peut donc avoir lieu qu’au printemps.

    C’est la pleine lune de printemps qui détermine la date de la Pâque juive. Le Christ étant mort le jour de la Pâque juive, l’Eglise a voulu célébrer cet événement en respectant la tradition juive. À cela s’ajoute la volonté de la célébrer un dimanche, qui comme tous les dimanches, annonce, mais de façon moins solennelle, la Résurrection du Seigneur. Les chrétiens donc célèbrent la Pâque le dimanche qui suit la pleine lune.

    Mais pour compliquer les choses, il se trouve que, pour mettre en accord le calendrier avec le cours du soleil, le pape Grégoire XIII a retiré dix jours à l’année 1582. Les Orthodoxes n’ont pas suivi cette « manipulation ». D’où la différence de date entre la Pâque orthodoxe et la Pâque catholique. Pour les Catholiques, la date oscille entre deux extrêmes : le 23 mars et le 23 avril.

    Peut-être arrivera-t-on, un jour, à stabiliser cette fête ! En effet, il n’est pas indispensable à la foi que cette date change chaque année… n’en déplaise aux historiens !

    Alain.

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