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  • Par les encycliques, le pape François nous invite à chercher ce qu’il y a de mieux, de meilleur pour tout ce qui concerne la vie… Il insiste sur le principe du respect du bien commun. Il aime développer ce qui touche au social, à l’économie, au politique, au culturel, à la dimension religieuse, à l’international, à l’écologie etc…
    Tout ce qui peut épanouir l’être humain et favoriser son environnement…

    Le bien commun

    Laudato Si (Loué sois-tu) : § 157 et suivants : Le bien commun c’est l’ensemble des conditions de vie sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon totale et plus aisée.

    Le bien commun présuppose le respect de la personne humaine, comme telle, avec des droits fondamentaux et inaliénables ordonnés à son développement intégral. Le bien commun exige aussi le bien-être social et le développement des divers groupes intermédiaires… Le bien commun requiert la paix sociale, c’est-à-dire la stabilité et la sécurité d’un certain ordre, qui ne se réalise pas sans une attention particulière à la justice distributive dont la violation génère toujours la violence. Toute la société, et encore plus l’Etat, ont l’obligation de défendre et de promouvoir le bien commun.

    Dans les conditions actuelles de la société mondiale, il y a tant d’inégalités et où sont toujours plus nombreuses les personnes marginalisées, privées des droits humains fondamentaux, le principe du bien commun devient comme conséquence logique et inéluctable, un appel à la solidarité et à une option préférentielle pour les plus pauvres. Cette option est une exigence éthique fondamentale pour la réalisation effective du bien commun. La justice entre générations est indispensable.

    Social – Le coût de la vie – le pouvoir d’achat – le travail – la santé - les luttes -

    Dans « La Joie de l’Évangile » le pape dit : » Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché. La croissance dans l’équité exige plus que la croissance économique. Cela suppose des processus orientés vers une meilleure distribution des revenus, la création d’emplois, une promotion intégrale des plus démunis, veiller au pouvoir d’achat, au pouvoir de vivre. L’assistanat n’est pas la solution. Il faut développer la solidarité désintéressée et un retour de l’économie et de la finance à une éthique en faveur de l’être humain. Bien des guerres et des famines naissent ainsi. D’où les mouvements d’immigration à travers le monde.

    Dans Fratelli Tutti § 106 et suivants….

    Il est quelque chose de fondamental et d’essentiel est de reconnaitre pour progresser vers l’amitié sociale et la fraternité universelle : réaliser combien vaut un être humain, combien vaut une personne, toujours et en toute circonstance… Il n’est jamais justifié que des personnes vivent dans une moindre dignité… Tout être humain a droit de vivre dans la dignité et de se développer pleinement, et ce droit fondamental ne peut être renié par aucun pays. Rien ne doit porter atteinte à la dignité de la personne humaine qui repose sur la valeur de tout être. Les faibles et les moins pourvus doivent se faire un chemin dans la vie. Investir en faveur des personnes fragiles suppose un effort de l’état ainsi que des institutions de la société civile…. Il faut sauvegarder pour les personnes et en l’intérêt du bien commun les bienfaits de la fraternité en allant au-delà de la liberté des mécanismes, axés sur l’efficacité, de certains systèmes économiques, politiques ou idéologiques… La personne humaine, dotée de droits inaliénables, est de par sa nature même ouverte aux liens…

    Dans « Notre Bien Commun » Les Éditions de l’Atelier. P. 92 : La dignité des travailleurs. Dans le processus du travail doivent apparaitre la coresponsabilité, le coartisan au poste de travail qu’il occupe. Respecter la dignité du travailleur suppose une juste rémunération, mais aussi la valorisation de la capacité créatrice de tout être humain et non seulement de sa force physique de travail… etc…

    L’environnement

    Dans Fratelli Tutti § 16 : Protéger le monde qui nous entoure et nous contient, c’est prendre soin de nous de nous-mêmes. Mais il faut constituer un « nous » qui habite la Maison Commune. Cette protection n’intéresse pas les pouvoirs économiques qui ont besoin d’un revenu rapide. Bien souvent, les voix qui s’élèvent en faveur de la défense de l’environnement sont réduites au silence ou ridiculisées, tandis qu’est déguisé en rationalité ce qui ne représente que des intérêts particuliers. Dans cette culture que nous développons, culture vide, ob-nubilée par des résultats immédiats et démunie de projet commun, il est prévi-sible que, face à l’épuisement de certaines ressources, se crée progressivement un scénario favorable à de nouvelles guerres, déguisées en revendications nobles.

    Dans Laudato Si - § 95 – L’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. Celui qui s’approprie quelque chose (terre, eau, forêts, terres cultivables), c’est seulement pour l’administration pour le bien de tous. Quel scandale quand 20% de la population mondiale consomment les ressources de telle manière qu’ils volent aux pays pauvres, et aux futures générations, ce dont elles ont besoin pour survivre. L’épuisement des ressources est évident, dont celle de l’eau. L’eau potable et pure représente une question de première importance pour la vie humaine comme pour soutenir les écosystèmes terrestres et aquatiques. Les sources d’eau douce approvisionnent des secteurs sanitaires, agricoles et de la pêche ainsi qu’industriels. Les maladies liées à l’eau sont causées par les micro-organismes et par des substances chimiques. Les eaux souterraines sont parfois menacées par la pollution… § 49 Une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres…

    LA Dimension Politique Loué sois-tu - § 178 –

    Le drame de l’immédiateté politique, soutenue par des populations consuméristes, conduit à la nécessité de produire de la croissance à court terme. Répondant à des intérêts électoraux, les gouvernements ne prennent pas le risque de mécontenter la population avec des mesures qui peuvent affecter le niveau de consommation ou mettre en péril des investissements étrangers… La grandeur politique se révèle, quand, dans les moments difficiles, on œuvre pour les grands principes et en pensant au bien commun à long terme…. La société, à travers des organismes non gouvernementaux et des associations intermédiaires, doit obliger les gouvernements à développer des normes, des procédures et des con-trôles plus rigoureux. Si les citoyens ne contrôlent pas le pouvoir politique, un contrôle des dommages sur l’environnement n’est pas possible non plus. Nous avons besoin d’un dialogue interdisciplinaire pour analyser les divers aspects de la crise. L’État doit avoir un rôle majeur.

    Fratelli Tutti - § 177 – La politique est absolument nécessaire pour avoir un chemin approprié vers la fraternité et la paix sociale. Mais la politique ne doit pas se soumettre aux diktats ni au paradigme d’efficacité de la technocratie. On ne peut pas justifier une économie sans politique. Nous avons besoin d’une politique aux vues larges, qui suive une approche globale en intégrant dans un dialogue inter-disciplinaire les divers aspects d’une crise, par exemple. Cela suppose une saine politique, capable de réformer les institutions, de les coordonner et de les doter de meilleures pratiques qui permettent de vaincre les pressions et les inerties vicieuses. L’économie ne doit s’accaparer du pouvoir réel de l’état…

    L’international – L’immigration – les migrations –

    Fratlli Tutti - § 124 et suivants…

    Le développement ne doit pas être orienté vers l’accumulation croissante au bénéfice de quelques-uns, mais doit assurer les droits humains, personnels et sociaux, économiques er politiques, y compris les droits des nations et des peuples ... La destination commune des biens doit s’appliquer aux pays, à leurs territoires et à leurs ressources. Il nous faut comprendre autrement les relations et les échanges entre les pays. Nous sommes tous coresponsables des situations vécues ici ou là : en accueillant les déplacés en cas de besoin urgent, en soute-nant les familles dans leur propre pays, en se gardant d’utiliser ou de vider des pays entiers de leurs ressources naturelles… L’inégalité n’affecte pas seulement les individus, mais aussi des pays entiers et oblige à penser à une éthique des relations internationales en respectant les droits sociaux et les droits des peuples… Il nous faut penser à assurer la dignité due à chaque humain, un toit pour chacun, une terre pour tous, et un travail pour nourrir la famille. Ainsi, la paix sera possible, réelle et durable, à partir d’une éthique globale de solidarité et de coopération au service d’un avenir façonné par l’interdépendance et la cores-ponsabilité au sein de toute la famille humaine.
    § 129 et suivants :
    Les personnes migrantes ont besoin de quatre conditions : être accueillies, protégées, soutenues et intégrées en respectant leurs identités culturelles et religieuses. Les réponses possibles sont l’octroi des visas, des programmes de par-rainage privé et communautaire, ouvrir des couloirs humanitaires pour les réfugiés les plus vulnérables, offrir un logement approprié et décent, garantir la sécurité personnelle et l’accès aux services essentiels, assurer une assistance consulaire appropriée, garantir leur droit d’avoir toujours des documents personnels d’identité, un accès équitable à la justice, la possibilité d’ouvrir des comptes bancaires et d’avoir ce qui est essentiel pour leur subsistance vitale, leur donner la liberté de mouvement et la possibilité de travailler, protéger les mineurs et leur assurer l’accès régulier à l’éducation, envisager des programmes de garde provisoire ou d’accueil, garantir la liberté religieuse, promouvoir l’insertion sociale, favoriser le regroupement familial et préparer les communautés locales aux processus d’intégration. Les migrants, présents dans le pays d’accueil depuis un certain temps, doivent aspirer à la « citoyenneté » qui se base sur l’égalité des droits et des devoirs…

    N’oublions pas le voyage du pape à Marseille le 23 septembre 2023. Il a réaffirmé pour chacun « le droit à migrer mais aussi le droit à rester dans le pays où il est né.

    A retenir

    - Toute la société, et encore plus l’état, ont l’obligation de défendre et de promouvoir le bien commun…
    - Tout être humain a droit de vivre dans la dignité et de se développer pleinement, et ce droit fondamental ne peut être renié par aucun pays…
    - Respecter la dignité du travailleur suppose une juste rémunération, mais aussi la valorisation de la capacité créatrice de tout être humain…
    - L’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous…
    - Les personnes migrantes ont besoin de quatre conditions : être ac-cueillies, protégées, soutenues et intégrées en respectant leurs identités culturelles et religieuses…

    Merci, Seigneur, de nous aider à ne plus passer à côté de ceux qui nous dérangent en tournant la tête, à être attentifs à ceux qui sont parfois « invisibles ». Témoignage 609

    Action Catholique Ouvrière (ACO) Sud Deux-Sèvres – 10 Novembre 2023