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  • Jean 14, 8 et 9 :
    « Seigneur, montre-nous le Père. »

    • _ - « Philippe, qui m’a vu a vu le Père. »


    Tête du Christ. 17ème siècle. Eglise Saint-André de Niort.

    Jean l’évangéliste a un vocabulaire de vision très varié, celui d’un contemplatif : regarder, tout simplement, regarder longuement avec attention, et voir, mais avec les yeux de la foi, souvent jumelé avec croire, au-delà des apparences.

    Puis-je voir le Dieu invisible, qui a pourtant son image (Colossiens 1, 15) ?

    Son image, transparente à la vie même de Dieu, c’est la personne du Christ. Heureux qui a fait l’expérience de son humanité, heureux qui comme Thomas a vu le Ressuscité, a vu le corps et les plaies du Ressuscité et a cru a sa divinité. Heureux qui sait voir avec le cœur, découvrir son Seigneur à travers même le visage des plus pauvres.

    Nous sommes environnés d’une multitude d’images du Christ, selon les époques, les différentes cultures. Cette multiplicité même nous invite à créer notre image intérieure, à savoir distancier notre regard, s’il est vrai qu’on ne voit bien qu’avec le cœur. En même temps, rappelons-nous Nicée II (en 787), grand concile sur les images : « Plus on les regardera fréquemment, plus ceux qui les contempleront seront appelés à se souvenir des modèles originaux. »

    Mais chaque visage humain n’est-il pas déjà la plus belle icône qui soit, même et surtout dans sa pauvreté ? Voici l’Homme, dit Pilate de Jésus outragé, l’envoyé du Père. Saurons-nous voir en lui et en ses semblables l’image du Dieu invisible ?

    Jacques Lefebvre

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