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  • Vitraux de l’église Notre-Dame, histoire de l’atelier Lobin

    BrÈve histoire de l’atelier Lobin
     
    1814 : Julien-Léopold Lobin naît à Loches le 8 février 1814. Son père, ancien militaire reconverti dans le commerce, meurt en 1824, laissant la famille dans une situation précaire. Il renonce alors à ses études artistiques et entre dans le commerce.
     
    1836 : Il se marie en 1836 et son premier fils Lucien-Léopold naît en 1837.
    Il entre en 1838 (25ans) dans l’atelier alors réputé de M. Steuben. Il se forme d’abord à la peinture et au dessin.
     
    1841 : Malgré sa famille, il part à Rome en 1841, réalise ses premières œuvres qui seront exposées aux différents salons :
    1842 : une famille de Pifferari au repos
    1844 : le Tasse égaré au milieu des bergers
    1846 : Léonard de Vinci peignant le portrait de la Joconde, tableau peint à Florence, et qui obtint une médaille d’or.
    1847 : François Ier et sa cour, dans l’atelier de Benvenuto Cellini
     
    Ses séjours à Rome, Florence, Pise, Sienne lui inspirent un grand enthousiasme pour la peinture religieuse.
    Il apprend également la technique de la peinture à fresque pour pouvoir l’appliquer en France par la suite. (Livourne et projet pour Tours).
     
    1847 : Il entre dans l’atelier du vitrail de l’abbé Bourassé et prend la tête de l’atelier dès 1848, grâce à ses talents d’artiste peintre.
    Il se passionne pour le retour de l’art du vitrail, dans le cadre de la renaissance des arts chrétiens traditionnels.
    Son art ne se réduisit pas à un simple rôle de copiste mais il sut allier sa propre vision intérieure à celle de ses prédécesseurs et maîtres.
    Il concevait et exécutait lui-même ses dessins et pour traduire ses cartons sur verre, il se servit d’ouvriers-artistes formés par lui.
     
    Ses œuvres se retrouvent dans environ 650 églises, chapelles ou châteaux : Dijon, Angoulême, Bourges, Périgueux, Chartres Quimper, Brest, Landernau, Morlaix, Rennes, Tours, Amboise, Chinon, Orléans, Blois, Angers, Rouen, Breloux-la-Crèche, Niort (Notre Dame et St André), St Maixent, Saint Laurent sur Sèvres, Parthenay, Melle (château de Bonneuil), Angleterre (Sheffields, Liverpool, Blackpool) Espagne (Andalousie), Suisse (Neufchâtel).
     
    1864 : Lors de ses funérailles, l’abbé Bourassé vante ses qualités de chrétien, d’époux, de père, de citoyen et de chef de maison. Homme droit et sans ostentation, il jouissait de l’estime de tous.
    Son fils, Lucien-Léopold connaîtra encore 12 ans de prospérité mais il n’a pas le même sens des affaires et peu à peu l’affaire péréclite. Son oncle Joseph-Prosper Florence va tenir l’affaire jusqu’en 1904 avant de se retirer.[1]
     


    [1] Notice biographique de l’abbé J.J. Bourassé (1864)