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  • Sépulture Jo CHESSERON
    12 février 2022 – Terves
    évangile des Béatitudes : Matthieu 5, 1-12a

    Parmi les sensibilités de Jo, nous savons qu’il aimait travailler la Parole et en faire goûter le contenu ; il voulait toujours en savoir plus. Les sœurs de Cherveux, jeudi matin, lendemain de son décès, lui adressaient les mots suivants dans leur prière : « çà y est, maintenant, vous savez ! »

    Comment rendre compte, dans une homélie, de l’immense richesse d’un tel personnage ? Car Jo est un personnage qui aura marqué beaucoup de personnes au cours de son itinéraire : dans les différents lieux où il a vécu, notamment à Chauvigny et à Sauzé Vaussais, mais également à la Mission de France. Il avait rejoint, autour des années 75, les équipes associées ; il était alors en équipe avec avec Henri Marché, Pierre Miot et un certain nombre de prêtres ; quelques laïcs les rejoindront par la suite.

    Plus largement, au plan national, Jo a largement participé aux ateliers des équipes rurales qui regroupaient des prêtres, religieuses et laïcs d’une bonne vingtaine de diocèse de France. Il a également participé au Bureau Responsable de l’Association (le B.R.A.) pendant quelques années. J’ai participé avec lui à l’organisation de plusieurs Rencontres Nationales des équipes associées, au cours desquelles ses interventions étaient toujours remarquées, ne serait-ce que par le côté passionné qui le caractérisait. Je ne crois pas me tromper en affirmant que ce qu’il a reçu et donné à la Mission de France a largement influencé ses engagements divers par la suite. D’autres rendront compte, à la fin de cette célébration, de la variété et de l’intensité de ses engagements.

    L’un des messages que j’ai reçu hier disait ceci : « voilà une figure remarquable, avec des réparties vives et colorées que j’aimais bien… Le peu que je connaissais de lui révélait un militant infatigable, un homme de foi et de terrain ». Le texte de Jean Debruyne que vous nous avez fait entendre dit magnifiquement ce qui fondait et animait les engagements de JO. L’évangile des Béatitudes est une excellente illustration de ce qui l’a motivé . Un autre épisode de l’évangile de Jean aurait également été approprié : c’est celui du lavement des pieds.

    Dans le même message que je citais toute à l’heure, il était également écrit : « quel clin d’œil de partir le jour de l’évangile des miettes des enfants, réservées aux petits chiens, et qui nourrissent la syro-phénicienne, que Jésus reconnaît comme une fille de Dieu » Marie, tu me disais dans l’un de tes mails « son souhait que l’Église devienne plus à l’image de l’Évangile, proche de tous, et d’abord des plus petits ». C’est pour cette raison que je reconnais bien en Jo l’attitude de Jésus qui se met à genoux devant ses disciples pour leur laver les pieds.

    Pour toi, Jo, les disciples de Jésus ne se limitaient pas aux baptisés, ni à plus forte raison, aux hommes et aux femmes super engagés dans l’Église. Tu as été un fervent défenseur des droits de l’homme dans quelque pays que ce soit, en commençant par la Palestine. Par ailleurs, tes coups de gueule ne se limitaient pas à la défense des droits humains ; tu t’intéressais aux questions économiques, aux orientations politiques, à tout ce qui peut contribuer à une meilleure vie pour chaque être humain. Il y avait aussi ton souhait que l’Église devienne plus à l’image de l’Évangile, proche de tous, et d’abord des plus petits. Et enfin, tu étais fan du Pape François dont tu méditais les écrits .

    Un autre aspect de tes engagements a été ta préoccupation continuelle des relations avec les chrétiens des autres Églises. Avec les pasteurs, hommes et femmes, de la région, tu as régulièrement partagé la Parole et tu disais à quel point cela t’enrichissait.
    Merci à toi, Jo, au nom de tous ceux et celles avec lesquels tu as partagé, ceux que tu as servi à la manière de Jésus lavant les pieds de ses disciples, et qu’il accueillait parce qu’ils faisaient confiance en sa Parole.