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  • Répondre à l’appel de Dieu - bol de soupe de La Crèche du 23 mars 2018

    Après avoir partagé un ou deux bols de soupe, assis autour de la table de la salle paroissiale de La Crèche, nous avons suivi Danielle dans un voyage vers le Père qui nous appelle... Chacun de nous a reçu un appel à un moment ou à un autre de sa vie.

    Nous avons échangé longuement.

    Dieu Très-Haut et Glorieux,
    Viens éclairer les ténèbres de mon cœur.

    Donne-moi une foi droite,
    une espérance solide, et une parfaite charité.

    Donne-moi de sentir et de connaître,
    Afin que je puisse accomplir
    Ta volonté Sainte, qui ne saurait m’égarer.

    Prière de Saint François d’Assise.

    « Le Maître est là, Il t’appelle. »

    Chacun est appelé :

    Ces paroles prononcées par Marthe, à l’intention de Marie restée à la maison, prostrée par la douleur de la mort de Lazare, ne les avons-nous pas entendues résonner au fond de nous-même ? Comme la brise légère qu’aime emprunter l’Esprit, elles sont enfouies sous l’épaisse couche des soucis quotidiens, des projets trop humains, de tout ce qui encombre nos vies dont le sens est perdu. Comme une présence mystérieuse, elles sont là au fond de nous, prêtes à affleurer à la conscience quand l’occasion surgit. Ces paroles, qui à travers Marie, sont adressées à chacun de nous, ont un trait à la fois puissant et inquiétant. On peut les savoir présentes en soi pendant très longtemps, sans décider de les décrypter pour soi-même. Quel est cet appel ? Où nous conduit-il ? Il semble s’être tu aujourd’hui. Pressés que nous sommes par la nécessité, il est urgent de se poser ces questions et de revoir nos positions par rapport à l’appel de Dieu. Ce pèlerinage aux sources est devenu une priorité. Cet appel n’est pas adressé seulement à tous ceux que Dieu choisit pour ses instruments (sacerdoce, engagement religieux,... Et Dieu de rassurer l’élu : « Je serai avec toi ! » (Ex 3-11). Maître Divin, et modèle de toute perfection, le Seigneur Jésus a prêché à tous, et chacun de ses disciples, quelle que soit leur condition, cette sainteté de vis, dont Il est à la fois l’initiateur, et le consommateur.

    Faire alliance avec un cœur ouvert :

    Dans l’histoire d’Israël, Dieu a surgi dans des moments de crise, et notre époque n’est pas des plus sereines ! La mission, et la responsabilité de l’appel, ne sont pas tributaires de nos talents personnels, mais elles dépendent d’une force qui ne vient pas de l’homme.

    On peut dire que l’appel ne vise pas le perfectionnement personnel de l’appelé, mais le destine à parler ou à agir au nom de Dieu qui lui assigne une tâche en fonction de sa destinée ; l’Alliance est d’abord un appel de Dieu, une parole adressée au cœur. La Loi et les Prophètes sont pleins de ces appels « Écoute Israël ». Cette parole engage le peuple dans une existence à part dont Dieu se fait le garant (Ex:19-4/Deut.7-6). Cet appel, enfin, attend une réponse, un engagement du cœur, et de toute la vie ! (Ex:19-8/Jos:24-24). L’appel de Dieu surprend un homme à sa tâche habituelle, au milieu des siens et l’engage vers un point dont Dieu se réserve le secret. La fragilité et l’humanité de Pierre, malgré son destin de premier, nous engage nous aussi à ne pas avoir peur, et à ouvrir toutes grandes les portes au Christ. Le futur apostolat de Pierre nous convie en même temps à être assuré du secours de Dieu, dans toutes nos entreprises et à son service, et pour sa Gloire. En effet, à tous, Il a envoyé son Esprit pour les mouvoir de l’intérieur à aimer Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme, de toute leur intelligence et de toutes leurs forces (Mc.12,30), et aussi à s’aimer mutuellement comme le Christ les a aimés (Jn 13,34 – 15,12). Appelés par Dieu, non au titre de leurs œuvres, mais au titre de son dessein gracieux, justifiés en Jésus notre Seigneur, les disciples du Christ sont véritablement devenus par le baptême de la Foi, fils de Dieu, participant de la nature divine, et par la même, tellement saints. Cette sanctification qu’ils ont reçue, il leur faut donc, avec la grâce de Dieu, la conserver et l’achever par leur vie « Lumen Gentium ».

    L’appel est universel :

    Cette radicalité de l’appel correspond exactement avec l’ensemble de la Bible : « le Royaume des Cieux appartient aux violents ». Il s’agit de cette violence radicale qui lutte en nous contre le Mal, et contre tout ce qui s’oppose au Seigneur. Ce n’est pas un combat anodin que celui que nous menons pour parvenir au Royaume. Mes plus grandes luttes ne sont-elles pas intérieures ?

    Et ce combat, nous le menons dès que nous voulons répondre à l’appel de Jésus qui nous dit : « Je ne suis pas venu appelé les justes, mais les pêcheurs. » Ce combat est aimé de Dieu, dont il est dit qu’Il vomit les tièdes. Ce combat est le risque de toute réponse authentique à l’appel de Dieu ! Il est vrai que Dieu a toujours l’initiative, mais au lieu d’un appel direct, Il peut utiliser des médiations. Dieu peut s’adresser à nous à travers d’autres témoins. Quelle richesse dans cette diversité ! Chacun d’entre nous peut ainsi retrouver le schéma de sa propre histoire, de son propre tempérament, de son propre rapport avec le Seigneur !

    Quel que soit son état de vie, chacun reçoit de Dieu son appel : celui d’être à l’image de Dieu, Père, Fils et Esprit. La vie chrétienne, disent les orientaux, consiste à devenir, en profondeur, ce que l’homme est sans le savoir, par création, une image de Dieu, une icône du Père, du Fils et de l’Esprit. « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde. » (Mt.28,20)
    Pour devenir des Saints, tout au long du pèlerinage du peuple de Dieu, nous sommes assurés du secours de Dieu.

    « Il est fidèle, Celui qui nous appelle ! » (1Th:5-24)