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  • La guérison d’un paralytique. Miracle à Capharnaüm (7ème dimanche ordinaire Année B)

    Après un séjour en Galilée, où il avait annoncé la Parole dans les synagogues des juifs, Yéshoua revient dans la tumultueuse cité de Capharnaüm.
    Le bruit court : « Il est à la Maison ». Cette maison est la demeure de Simon et de son frère Andréas, tous les deux originaires de Bethsaïda, village situé au nord du Lac de Tibériade. Les archéologues, dans les années soixante, ont dégagé des ruines de la cité antique et mis en valeur la maison de cette famille de marins où le Christ était accueilli. (pour approfondissement lire l’article : « La maison de Pierre à Capharnaüm »)

    Dans la maison de Simon Bar Yona, selon le récit de l’évangéliste Markos (2, 1-12), tout le monde s’y était rassemblé « au point qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. »
    Yéshoua a beau chercher le calme, les endroits déserts, la foule s’accroche à sa personne. Certes dans cette recherche du Christ il y a une ambiguïté : beaucoup se rassemblaient pour écouter la Parole, d’autres pour obtenir des bienfaits matériels ; ils sont venus à « la maison » pour voir du « miracle », pour éprouver le frisson du sensationnel ; mais Christ n’est là que pour annoncer le Royaume de Dieu.

    Un évènement inattendu se produit : arrivent quatre hommes portant un paralytique sur un brancard. Comme, en raison de la foule, ils ne peuvent pas approcher le Christ, ils découvrent une partie du toit et descendent le paralysé aux pieds du prophète Yéshoua. (L’évangéliste ne parle pas de la réaction des propriétaires !) Voyant leur foi, Yéshoua dit au paralytique : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »

    Quelle déception ! La foule s’attendait à un « miracle ». Pourquoi le prophète de Nazareth n’a-t-il pas guéri ce malheureux perclus ? alors que ses porteurs ont fait preuve de tant de foi.

    Le Christ ne se laisse pas entraîner dans un rôle de thaumaturge, de messie à « miracles », de faiseur de sensationnel. Dieu n’est pas lié aux attentes et aux demandes des hommes.

    Dieu donne plus ; Dieu donne à sa mesure à lui : le pardon des péchés. « Eh bien, pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur terre, je te l’ordonne, lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »

    Dans le récit de l’évangéliste, il est important de noter que Yéshoua se désigne comme le « Fils de l’homme ». Les juifs qui l’écoutaient connaissaient bien la prophétie de Daniel annonçant le Messie : « Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un « Fils d’homme ». À lui reviennent pouvoir, honneur et royauté sur tous les peuples. » (Daniel 7, 13-14)
    Yéshoua, en se présentant comme le « Fils de l’homme » se révélait en somme être le Messie.

    L’évènement de la guérison du paralytique de Capharnaüm met en valeur trois vérités fondamentales :

    la volonté du Christ de guérir le paralytique en raison de la foi de ses porteurs.
    la puissance divine du Christ qui pardonne les péchés.
    l’affirmation par le Christ lui-même qu’il est bien le Messie annoncé par les prophètes et attendu par le peuple juif.

    Markos termine ainsi son récit de l’évènement : « L’homme se leva, prit aussitôt son brancard et sortit devant tout le monde, si bien que tous étaient bouleversés et rendaient gloire à Dieu en disant :

    "Nous n’avons jamais rien vu de pareil !"

    Père Joseph GUILBAUD

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