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  • Le pire serait de refermer le livre qui s’est ouvert (Pascal Wintzer)

    Le pire serait de refermer le livre qui s’est ouvert


    - « C’était un mauvais moment à passer. »
    - « L’actualité va prendre le dessus et remplacer un sujet par un autre. »
    - « Passons à autre chose. »

    De telles pensées, tentations possibles, sont à proscrire absolument.
    Le rapport de la commission Sauvé (la CIASE) n’est pas venu clore un sujet, il ouvre un chantier dont on ne peut ni ne doit déterminer la fin.

    Pour les victimes des crimes, la page n’est pas tournée ; la souffrance et le besoin de justice demeurent.
    A destination de l’Eglise catholique, le rapport formule quarante-cinq recommandations, écrites noir sur blanc, objectables à toutes les tentations d’ankylose ou d’oubli.
    Les faits criminels manifestés appellent des réparations au bénéfice des victimes et des réformes de l’institution qui n’a pas protégé ceux qui devaient l’être.

    Il a fallu que d’autres qu’elle disent à l’Église ce qu’elle avait fait et commis, la contraigne à ouvrir les yeux et les oreilles.
    Alors, ne laissez pas les évêques et les prêtres seuls pour réformer ce qui doit l’être – « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ».
    Laïcs, femmes et hommes de bonne volonté, vous devez pousser aux réformes indispensables.

    L’Église n’a rien à craindre, sinon de mieux servir la société et d’être plus transparente à Dieu.

    + Pascal Wintzer
    Archevêque de Poitiers