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  • Le trésor et la perle (Matthieu 13, 44-46)

    Nous sommes en présence d’un ouvrier agricole qui s’est loué pour labourer le champ d’un autre et dont la charrue heurte un trésor enfoui, peut-être oublié là depuis longtemps ; car la terre servait alors de coffre-fort contre les raids des pillards. L’homme recache sa trouvaille et pour l’acquérir légalement, il réalise tout son bien et achète le terrain. Voilà la décision spontanée qu’inspire une découverte aussi merveilleuse.

    De même, lorsqu’on sait le prix des perles qui ornaient le cou des souveraines de l’Antiquité, on comprend aussi la décision spontanée, immédiate du négociant liquidant son fonds pour s’approprier un bijou exceptionnel (Matthieu 13, 45-46).

    Considérés indépendamment de leur contexte, ces 2 paraboles ffrent plusieurs sens possibles : valeur du trésor et de la perle, joie de la découverte, devoir de tout vendre. Le thème caché/révélé est premier et s’exprime dans la joie. Encadrées par 2 menaces terribles (Matthieu 13, 42-50), qui forment un contraste violent avec la joie, ces paraboles deviennent une exhortation à tout vendre pour avoir cette joie.

    Selon ces 2 paraboles jumelles, quiconque découvre le Royaume dans les paroles de Jésus, celui-là connaîtra un enthousiasme qui le rendra capable de sacrifier ses anciennes sécurités : telle fut l’expérience de St Paul (cf. Philippiens 3, 7-11).

    Tel est l’appel adressé en vain au jeune homme riche (Matthieu 19, 21).
    Car chacun se verra jugé selon le choix qu’il aura fait en connaissance de cause, comme le suggère la parabole du filet (Matthieu 13, 47-50).
    Père Jean-Marie Loiseau
    novembre 2018