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  • « Yéshoua descendit à Capharnaüm, une ville de Galilée. Les jours de shabbat, il enseignait ses disciples et son enseignement faisait impression sur eux, parce qu’il parlait avec autorité. » (Luc 4, 31-32)

    Au 19ème siècle le site de Capharnaüm n’était qu’un lieu-dit, du nom de Tell Houm, un ensemble de ruines squatté par des familles de bédouins.

    En 1905 des archéologues allemands mirent au jour une synagogue qui fut par la suite restaurée par les franciscains de la Custodie de Terre Sainte.
    Ce monument, de nos jours, fait l’objet d’admiration des pèlerins tant pour la qualité de son architecture que pour la beauté et la grande variété de son décor.

    Ce qui frappe en voyant la synagogue, c’est sa couleur blanche ; elle contraste avec les maisons qui l’avoisinent puisque ces dernières sont construites en pierres de basalte noir. Les pierres de calcaire blanc ont été rapportées de l’extérieur.
    À une époque, l’édifice avait été considéré comme étant la synagogue du temps du Christ ; il est apparu très tôt que le style architectural exigeait une date plus tardive.

    En 1968, les archéologues S. Corbo et V. Loffreda reprirent les fouilles du site qui était devenu la propriété des Franciscains. Grâce à des techniques plus élaborées, la synagogue s’est avérée être construite sur un remblai contenant de nombreuses monnaies du 4ème siècle ; la céramique présente dans ce même remblai appartenait à la même période ; il était donc nécessaire de dater la construction de la synagogue : fin du 4ème siècle – début du 5ème siècle.

    De la première synagogue où Christ Yéshoua enseignait, on ne voit plus aujourd’hui que les assises basaltiques des murs est et ouest qui servirent de fondations à la synagogue du 5ème siècle évoquée ci-dessus.

    La synagogue du 1er siècle a été liée à plusieurs évènements de la vie du Christ :

    L’évangéliste Loukas nous rapporte ce fait : dans la foule qui attendait le Christ devant la synagogue de Capharnaüm, était présent Jaïros, le chef de la synagogue ; celui-ci vint se jeter aux pieds de Yéshoua, le suppliant de venir dans sa maison car sa fille de 12 ans était mourante.
    Sur ces entrefaites arrive un membre de sa famille qui lui annonce : « Ta petite fille est morte. N’ennuie plus le maître. »
    Yéshoua lui dit : « Sois sans crainte, crois seulement et elle sera sauvée. »
    À son arrivée à la maison, Yéshoua déclara : « Ne pleurez pas. Elle n’est pas morte, elle dort. »

    Les gens se moquaient de lui, car ils savaient qu’elle était morte.

    Mais, lui, prenant la main de la jeune fille, l’appela : « Mon enfant, éveille-toi. »
    Son esprit revint et elle se leva à l’instant même. (Luc 8, 40-56)

    Dans son évangile, Mattaï (Matthieu) évoque la rencontre de Yéshoua avec le centurion de Capharnaüm.

    Ce centurion de l’armée romaine avait conquis le respect et l’admiration des juifs ; en effet, c’est lui qui avait fait construire la synagogue de Capharnaüm du 1er siècle. (Luc 7, 5)
    Alors que le Christ entrait dans la cité, ce même centurion s’adressa à lui en disant que son serviteur était gravement malade : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. »

    Yéshoua dit au centurion : « Rentre chez toi. Que tout se passe pour toi selon ta foi. »
    Matthieu confirme que le serviteur fut guéri à cette heure même. (Matthieu 8, 5-13)

    Un évènement majeur de la vie du Christ s’est déroulé dans la synagogue de Capharnaüm.
    Dans son enseignement Yéshoua déclara : « Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité ; et le pain que je donnerai c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » (Jean 6, 51)
    « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
    maugréaient les juifs. Dès lors beaucoup se retirèrent et cessèrent de faire route avec lui.

    Alors Yéshoua dit aux Douze : « Et vous, ne voulez-vous pas partir ? »
    Simon lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. » (Jean 6, 68)

    Christ Yéshoua "enseignait ses disciples et son enseignement faisait impression sur eux, parce qu’il parlait avec autorité." (Luc 4, 32)

    Père Joseph GUILBAUD
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