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  • Chaque année, au printemps, la famille de Nazareth, Yosseph , Myriam et leur enfant montait à la Ville Sainte, à Yérushalaïm pour célébrer la fête de Pessah (la Pâque juive). Le jeune Yéshoua, chemin faisant, pouvait admirer les cultures qui jalonnaient la voie romaine, en particulier, la culture de la vigne, l’orgueil du Peuple hébreu. Les Israelites chérissaient leurs vignobles, signes de leur implantation en Terre Promise.

    « La vigne que tu as prise à l’Égypte, tu la replantes en chassant des nations,
    Tu déblaies le sol devant elle, tu l’enracines pour qu’elle remplisse le pays. » (Psaume 79, 9-10)

    En traversant la Samarie Yéshoua ne fut pas sans remarquer que, dans l’enclos de pierres sèches qui clôturait les vignes, était planté invariablement un figuier. C’est ainsi qu’un jour, dans son enseignement, le prophète Yéshoua en est venu à développer pour ses disciples la « Parabole du figuier » (Luc 13, 6-9)

    « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; il vint y chercher du fruit et n’en trouva pas » (Luc 13,6)
    Le sens de cette parabole est clair : le propriétaire de la vigne, c’est Dieu. Le figuier évoque le Peuple hébreu, le peuple élu de Yahveh. Ainsi est-il logique que le Seigneur Dieu soit en droit d’attendre que le « figuier » porte du fruit, que son Peuple élu lui apporte satisfaction, remplisse ses attentes.


    « Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce « figuier » et je n’en trouve point » (Luc 13, 7)

    Le propriétaire du vignoble est venu dans l’espoir de cueillir de bonnes figues gorgées de soleil mais n’en a pas trouvé. Le propriétaire déçu a tout lieu de penser que son figuier est stérile : en ce cas il est inutile et mérite d’être coupé. Pourquoi entretenir plus longtemps cet arbre qui de surcroît épuise le sol ?

    « Maître, laisse-le encore une année jusqu’à ce que j’y travaille la terre et que j’y mette du fumier. » (Luc 13, 8)

    Ainsi le vigneron, dans sa grande clémence, demande à son maître de surseoir à sa déception et entreprend une culture plus riche avec un apport d’engrais : c’est le Christ dans sa grande humanité, le Christ miséricordieux qui désire permettre au « figuier » de revivre ; c’est le Christ lui-même qui ouvre à l’espérance d’une vie plus fructueuse.
    La parabole ne dit pas si ultérieurement le figuier a donné du fruit. Ce que l’on sait c’est que le Christ ne fut pas accueilli par le Peuple élu : « Il est venu dans son propre bien et les siens ne l’ont pas accueilli. » (Jean 1, 11)

    De la parabole du « figuier » on peut retenir cet enseignement : Notre Dieu est un Dieu qui se veut en relation, qui entre en dialogue :

    Comme le propriétaire et le vigneron de la parabole Dieu le Père entre en dialogue avec son Fils Yéshoua ; le Fils de Dieu lui-même entre en dialogue avec son Père : « Yéshoua s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. » (Luc 6, 12)
    Dieu le Père est entré en dialogue avec son Peuple, le Peuple d’Israël, comme il entre en dialogue avec tous les hommes de bonne volonté. Notre vie chrétienne ne peut être qu’un dialogue dans la prière avec Dieu Notre Père.

    "Notre Père qui es aux cieux que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel"