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  • « Un lépreux s’approcha de Yéshoua , le supplia et tomba à genoux en lui disant : « Si tu le veux, tu peux me guérir. »
    Yéshoua étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même la lèpre le quitta ; il fut purifié. » (Marc 1, 40-42)

    La lèpre était une maladie endémique au temps du Christ ; elle était considérée comme un signe de malédiction. Le lépreux était rejeté et vivait à l’écart de la société.
    Un jour, le prophète Yéshoua s’approcha d’un lépreux et le guérit, nous rapporte Markos.

    Pourquoi le Christ a-t-il fait ce miracle, ce « signe » comme il dit lui-même ? (Matthieu 12, 39)

    « Si tu le veux, tu peux me purifier » crie le lépreux ; c’est la raison immédiate de l’action miraculeuse du Christ. Yéshoua réalise ce signe parce qu’il découvre que le lépreux croit en lui ; grande est la pureté de sa foi. C’est à cause de cette foi que le Christ fera le signe merveilleux de sa guérison.

    La raison profonde pour laquelle le Christ opéra cette guérison est qu’il veut se révéler, montrer qu’il est le Messie – le libérateur du mal ; Yéshoua est celui qui purifie. La guérison du mal physique est le « signe » que Yéshoua est celui qui purifie du péché. « Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde. » (Jean 1, 29)

    Oh happy day
    when Jesus washed
    He washed my sins away

    Conséquemment à la guérison du lépreux, nous pouvons légitimement poser la question : quelle est l’attitude du Christ par rapport au mal ?

    Le Seigneur le dit lui-même : « Il y aura toujours des pauvres parmi vous. » (Marc 14, 7) Il y aura toujours du mal dans le monde, ne serait-ce qu’en raison de la liberté de l’homme de choisir le bien ou le mal. Notre monde occidental a vaincu la lèpre, mais souffre aujourd’hui d’autres maladies contagieuses qui sont d’ordre physique, psychique ou moral ; les médias nous en racontent les misères tous les jours.

    Le Christ n’est pas venu enlever le mal, la souffrance, la mort, mais il nous montre comment leur donner un sens par l’espérance chrétienne. L’homme peut dépasser la souffrance et la mort en leur donnant un sens de rédemption ; c’est ce qu’a fait le Christ ; c’est en cela que Yéshoua est le libérateur, le rédempteur.

    En s’exposant à ce terrible mal que constitue la lèpre, Yéshoua se compromet par amour pour le Père, pour accomplir sa mission de salut du monde.

    Pour avoir voulu suivre le chemin tracé par Christ Yéshoua, nombreux sont ceux et celles qui se sont exposés au péril de leur vie, pour annoncer le message évangélique. Que de témoins, que de martyrs ont risqué leur vie pour le salut de leurs frères les hommes.

    J’aime évoquer Mère Teresa, qui, comme le Christ, s’est exposée à bien des dangers ; elle risquait sa vie à chaque visite de mouroirs ou de léproseries, au contact des miséreux, de tant de malades contagieux.

    Combien de chrétiens, encore aujourd’hui, consacrent leur vie à des tâches dangereuses au nom du Christ, selon l’expression de François Mauriac, jusqu’au « Baiser au lépreux ».

    Père Joseph GUILBAUD

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