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  • Pour un temps de l’Avent

    Au chapitre 24 (37-44) de son évangile Mattaï (Matthieu) écrit : « Yéshoua parlait à ses disciples de sa venue, il disait : À cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis. » (versets 38-39)

    Les gens qui sont évoqués par le Christ étaient fort bien installés dans leur petite vie peinarde. Pourtant Yéshoua leur reproche d’avoir oublié que la condition humaine est dans les mains de Dieu.
    Il en est de même aujourd’hui. Le matérialisme que nous respirons pourrait nous faire croire que ce que nous vivons est un éternel paradis sur terre.
    D’une part il faut reconnaître que nos petits paradis sur terre sont souvent contrariés par les accidents de santé et les autres agressions de la vie en société.

    D’autre part le Christ nous le rappelle : « Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur va venir… tenez-vous prêts, car c’est à l’heure que vous ignorez que le Fils de l’homme va venir. »(Matthieu 24, 42-44)

    Quels que soient le jour et l’heure, cette visite ne surprendra pas le serviteur fidèle et vigilant ; il ouvrira la porte avec joie pour accueillir son Seigneur.

    Le temps de l’Avent, dans lequel nous entrons, ne dure pas que quatre semaines précédant les célébrations de Noël, mais lee temps de l’Avent est aussi une attitude que nous devons adopter tout au long de notre cheminement sur terre.
    Le chrétien doit rester éveillé afin de construire une société humaine plus fraternelle. Face à ce monde où éclatent ici ou là des guerres qui bouleversent la vie des gens et les jettent sur les routes de l’émigration, les chrétiens doivent œuvrer pour un monde de paix. « Imagine all the people living life in peace… for to day » chantait George Lennon.

    Dans ce monde difficile à vivre, dans ce monde matérialiste marqué par les égoïsmes et les profits de toutes sortes, dans ce monde de la consommation, nous risquons d’oublier le sens de Noël, la venue du Sauveur.

    Si nous sommes de surcroît trop préoccupés par les préparations extérieures de Noël, nous oublierons la venue du Seigneur et risquons de nous comporter comme les gens de Bethléem :

    « Il n’y avait plus de place pour Yosseph, Myriam et Yéshoua à l’hôtellerie. » (Luc 2, 7)

    Père Joseph GUILBAUD

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