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     "Heureux les cœurs purs"

     
     
     

    Aujourd’hui nous fêtons les Saints,

    ceux qui dans le temps de l’Eglise ont témoigné de la Parole évangélique.

     
     

    J’observe que dans notre monde, dans nos communautés, il fait un temps d’automne, un temps de novembre.

    Aujourd’hui qu’un vent froid parcourt nos communautés.

    Et comme disait le chantre du « Plat pays »

    « chez ces gens-là, on ne vit pas, Monsieur, on s’en va ».

    J’avais deux amis, et je les aimais bien.

    _ Homme et femme, pour le bonheur, tu les avais créés, Seigneur.

    Ils se sont unis comme on marie deux égoïsmes.

    Ils n’ont pas connu le partage vraiment

    ni l’amour brûlant comme un feu de cheminée

    mais une solitude de mort comme un frisson qui passe sur deux corps.
     

    Bonjour, indifférence,
    et une voix qui disait :

    « chez ces gens-là, on n’aime pas, Monsieur, on triche ».

     
     
     
     

     
    J’avais des amis, et je les aimais bien.

    Mais ils ont fait fi des valeurs spirituelles, de la Parole de Dieu

    Ils se sont installés douillettement dans le fauteuil sécurisant du matérialisme,

    dans le monde des millions, du rentable, de la comptabilisation.
     
     

    Bonjour, tristesse,

    et une voix qui disait :

    « chez ces gens-là, on ne pense pas, Monsieur, on compte ».
     

    J’avais deux amis, et je les aimais bien.

    _ Mais un jour – car il y a toujours un jour

    j’ai vu une femme agonisante et un homme désespéré

    et des enfants qui ne comprenaient pas bien.

    La maison paraissait vide,

    Christ lui-même avait frappé à la porte mais Dieu lui-même était absent.

    Un jour, la mère s’en est allée : un soir, sans lumière.

    La pâleur de sa main avait glissé lentement sur la blancheur des draps

    dans un geste définitif.

    Ils se sont quittés par une nuit obscure.
     
     

    Bonjour, désespérance,

    et une voix qui disait :

    " chez ces gens-là, on ne ressuscite pas, Monsieur, on meurt".
     
     
     
     
     
     
     
     

     

    Mais Toi, Seigneur,

    Mais Toi, Seigneur, c’est pas pareil,

    Tu as été pour la fête, tu as été pour les noces de Cana en Galilée et pour le partage du bon vin de l’amitié.

    Toi, c’est différent

    Tu as été pour le partage du pain à l’Eucharistie et pour le partage du pain dans la vie.    

    Mais Toi, Seigneur, c’est pas pareil

    Tu as été pour l’amour

    avec tes grands bras grand ouverts pour nous accueillir.

    Toi, c’est différent

    Tu as été pour l’espérance qui nous entraîne jusque dans ton Royaume.

    Tu as été pour la joie suprême de la Résurrection.

    Tu as été pour le bonheur éternel dans ton Royaume éternel.
     

    Toi, Seigneur, c’est pas pareil

    Quand tu montas sur la montagne de Galilée, le lac lui-même semblait t’écouter

    le vent de la paix soulevait tes cheveux et tu appartenais autant au ciel qu’à la terre.

    Toi, c’est différent

    Quand tu criais : Heureux- Bienheureux

    Et les collines de Galilée

    et les collines du monde

    résonnent encore de ton cri :

    "Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu"

    Père Joseph GUILBAUD

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