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  • Forum migrations à Niort— compte-rendu du 20 janvier

    Vendredi soir 20 janvier, à l’école d’infirmières nous étions environ 150 personnes pour visionner le film de Arash T. Riahi « Pour un instant la liberté », et participer ensuite au débat avec Olivier Clochard , Jean-Claude Petit assurant l’animation.

    Des questions furent posées sur le statut des réfugiés, les lieux d’enfermement en Europe et dans les pays aux frontières de l’Europe. Trois points furent abordés concernant les migrations : les réalités humaines, les aspects politiques et enfin le regard chrétien et humaniste.

    Exposition de Véronique Gallais :
    Les participants à la soirée de vendredi mangent leur sandwich tout en découvrant l’exposition de Véronique Gallais :
    Les participants au débat
    Les participants au débat dans l’amphithéâtre de l’école d’infirmières
    Olivier Clochard et Jean-Claude Petit
    L’intervenant, Olivier Clochard et l’animateur du débat, Jean-Claude Petit

    Nombre de points et questionnements abordés dans l’amphithéâtre de l’école d’infirmières, ont trouvé un écho le lendemain, à Poitiers, au cours des conférences, ateliers, témoignages ou simples discussions entre participants. ( se reporter au compte-rendu sur le site du diocèse).


    Dimanche 22 janvier, troisième journée du Forum qui a été vécue pour nous, niortais, au 144 av de Paris.

    Après le partage du repas de midi nous avons pu participer au spectacle-débat autour de la lettre de l’apôtre Paul à Philémon, suivie d’un questionnement articulé sur quatre points dont voici quelques éléments de réponses :

    1 – Expressions du texte qui nous font penser aux difficultés que rencontrent aujourd’hui des personnes immigrées.

    « On juge sans connaître les immigrés ; on ne connaît pas leur situation ; plus on les connaît, plus on est peut-être modeste »

    « Impression que la vision de l’immigré n ‘a pas changé depuis St Paul….. »

    2 – Est il toujours possible de concilier le respect de la loi et nos convictions ?

    « L’an dernier, Roger, prêtre, a été arrêté, interrogé, admonesté, car il avait aidé une personne en situation irrégulière . »

    « En 2002, au moment où une famille algérienne allait être expulsée, la paroisse de St Jean-Baptiste a hébergé , contre la loi, cette famille. »

    « Notre municipalité en accord avec des organismes de logement social, a décidé que le CCAS serait locataire de logements réservé à des familles sans logement et sans papiers »

    « Importance d’actions collectives quand on agit en opposition à la loi . »

    3 – Les arguments de Paul et Luc dans la défense d’Onésime peuvent ils rejoindre des situations concrêtes que nous vivons au quotidien ?

    « Cela nous fait penser à ce qu’a dit Olivier Clochard lors de la conférence de vendredi : l’accueil, c’est l’accueil. D’où vient la personne n’a pas d’importance : on est tous pareils »

    « Pour gagner la confiance, il faut approcher l’autre : c’est difficile au premier abord, ; il faut être sans préjugé pour faire confiance : c’est à travailler les uns avec les autres. »

    4 – Démarches personnelles ou collectives , en lien avec notre foi, qui nous paraissent possibles pour avancer sur les questions de migration.

    « La participation aux cercles de silence, à ces trois jours de réflexion autour des migrations. »
    « Importance pour nous chrétiens de prendre connaissance des textes que les évêques, la fédération protestante de France, le pape, écrivent au sujet de la situation des migrants. »

    Après avoir vécu une petite expérience de déplacement physique à l’intérieur du 144, nous avons prié ensemble catholiques et protestants au cours de la célébration œcuménique , ponctuée de signes forts – transport puis dépôt de sacs à dos – partage du pain avec celui qui est à nos côtés au moment de sortir…

    Nous avons été invités avant de quitter le 144, à voir ou revoir les stands de l’ACAT, Accueil d’urgence, la CIMADE, ARDDI, et aussi la très belle exposition des tableaux de Véronique Gallais : « De l’exil à l’asile » .

    Le repas de midi au 144
    Dimanche 22 janvier : le repas de midi au 144 avenue de Paris

    Ce temps du dimanche, de même que les autres temps de ce Forum Migrations, a vraiment permis de S’INTERROGER , PARTAGER , COMPRENDRE.

    Le mot de la fin pourrait revenir au plus jeunes des interprètes du spectacle, quand il lui est demandé : « Comment as tu vécu ce texte ? »

    « Au début, j’ai eu un peu de mal à comprendre ; mais si on remplace ONESIME par MAMADOU, on s’y retrouve bien !! »