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    Comment s’orienter dans la Bible ?

    Le texte de la Bible n’est pas continu. Il nous apparaît comme coupé par de nombreux éléments qui interrompent le récit, la prophétie, ou la réflexion. Lorsque nous ouvrons notre Bible nous nous trouvons en présence, en effet, de titres, de chapitres, de titres à l’intérieur des chapitres mêmes, de numéros, inclus dans le texte lui-même.

    Ils n’ont pas le même intérêt ou la même valeur.

    1. Le découpage de la Bible

    a) Le titre des livres correspond à la réalité littéraire d’oeuvres différentes (nous y reviendrons dans une rubrique ultérieure) : livre de la Genèse (ou simplement Genèse), livre d’Isaïe (simplement Isaïe), Evangile selon Luc (ou simplement Luc), lettre de saint Paul aux Romains (ou simplement Romains). On a pris l’habitude de désigner les livres par des abréviations : Ex (Exode), Pr (Proverbes)… Vous en trouverez la liste dans votre bible.

    b) La division du texte biblique en chapitres et versets n’a pas toujours existé. Le découpage du texte en chapitres numérotés remonte à Etienne Langton, qui le réalisa, vers 1203, sur un manuscrit de la Vulgate (traduction latine de la Bible due à St Jérôme). Peu après, ce système fut adopté par l’Université pour la « Bible de Paris ». Pour la numérotation des versets de chaque chapitre, il fallut attendre Robert Estienne au milieu du XVI° siècle.

    L’intérêt de cette division est qu’elle est :

    - commode, puisqu’elle facilite le repérage d’un passage,

    - précise, puisqu’elle permet d’atteindre un passage très délimité.

    c) Les sous-titres à l’intérieur des chapitres. Ils sont donnés par les traducteurs, et dépendent de leur façon d’appréhender le texte. Ils n’ont qu’une valeur indicative, et n’obligent en rien le lecteur. Ils ont cependant une certaine portée dans la mesure où les traducteurs sont des spécialistes du livre qu’ils traduisent.

    Une notion importante est celle de péricope. Une péricope désigne un extrait formant une unité ou une pensée cohérente. La péricope doit avoir un sens, lue indépendamment de son contexte. Le terme vient d’un mot grec signifiant « découpage ». Elle correspond, la plupart du temps, aux sous-titres donnés par les traducteurs.

    2. Comment lire et donner une référence ?

    a) Que signifie « Lc 1-2 » ? (l’évangile de l’enfance de Jésus). Il faut comprendre : « Dans l’Evangile selon saint Luc, le chapitre 1 et le chapitre 2 ».

    b) Que signifie : « Lc 24, 13-35 » ? (les pèlerins d’Emmaüs). Il faut comprendre : « Dans l’Evangile selon saint Luc, au chapitre 24, lire du verset 13 jusqu’au verset 35 ». « Jn 18, 1-19, 39 » (passion de Jésus), signifie : « Dans l’Evangile selon saint Jean, du chapitre 18, à partir du verset 1, jusqu’au chapitre 19, au verset 39 inclus ».

    c) Que signifie « Lc 9, 18.20 » ? (Questions de Jésus sur son identité). Il faut comprendre : « Lire dans l’Evangile selon saint Luc, dans la chapitre 9, les versets 18 et le verset 19 ».

    Ainsi ce qui pouvait apparaître comme des freins à la lecture, se révèle, en réalité, comme des aides à l’étude.

    On prend vite l’habitude de sauter par-dessus toutes ces divisions quand on fait une lecture cursive d’un passage. Dans les lectures liturgiques, on ne met pas les divisions en versets, ce qui facilite d’autant la proclamation publique de la Parole (voir Prions en Eglise). néanmoins, si vous regardez de près les textes retenus par la liturgie, vous constaterez que parfois le texte biblique est coupé, sans qu’on l’indique toujours ; ce qui peut fausser la compréhension du texte.

    Amusez-vous à donner des références de textes qui vous accrochent et essayez de comprendre les références qui sont données dans vos lectures (ou dans votre journal).

    Alain.
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