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    Le joyau gothique de la ville. A l’extérieur, une inscription sous le grand vitrail occidental indique la date du 26 mai 1491, sans doute le début de sa construction, qui s’achèvera en 1534. Elle remplace une ancienne église romane dont la vétusté imposait une reconstruction.


    - Prenez d’abord le temps de faire le tour de l’édifice.
    - Commencez par la partie est en passant très vite devant ces portes de style classique percées en 1771 par l’architecte Dumesnil pour pallier le changement d’orientation de l’église, et qui sont une injure à ce joyau architectural.
    - Dirigez-vous ensuite vers la partie nord, du côté de la rue Bion.

    Là vous attend un magnifique portail avec dentelle de pierre, symbole à la fois du gothique flamboyant italien et de la Renaissance.

    Au-dessus, une tribune, où est gravée cette phrase latine :
    « O Mater Dei, memento mei ». Pour Henri Clouzot, oncle du cinéaste, ce portail est « un véritable bijou d’architecture de l’école Louis XII ».

    - Après avoir pris le temps de contempler cette partie nord, continuer vers l’est pour voir le chevet et quelques gargouilles tout droit sorties d’un bestiaire imaginaire et vous arrivez à la partie sud de l’église : son clocher surmonté d’une magnifique flèche. Un érudit, Charles Arnaud n’a pas hésité à dépeindre ce clocher comme « une flèche magique qui s’élance comme un glaive au milieu des rues ». Sa hauteur totale de 75m en fait le plus haut monument des Deux Sèvres.
    - Prenez un peu de recul et n’hésitez pas à vous casser le cou pour apercevoir, à la base de la flèche, les statues des 4 évangélistes aux 4 angles du clocher.
    Juste au-dessus, une galerie ornée de gargouilles. La base de la flèche très élégante, est entourée de pinacles.
    - Pénétrez ensuite dans l’église par la porte de style gothique flamboyant à la base du clocher en n’oubliant pas d’admirer au passage les guirlandes de sculpture tirées là aussi du bestiaire imaginaire.

    Dessin du vitrail d’origine
    (Musée de Niort)

    Après sa restauration
    (1990)

    - Une fois à l’intérieur, commencez par admirer le vitrail occidental représentant l’Arbre de Jessé, ou la généalogie du Christ.
    Fort abîmé, il fut déposé en 1931 pour être restauré à Champ sur Marne et mis 60 ans à revenir ! Il fut en effet réinstallé en 1990. Juste en-dessous, une belle statue de Vierge à l’Enfant du XIXème .
    - Longez ensuite les chapelles en commençant par le côté sud et la chapelle des Parabère. Cette famille donna à Niort plusieurs gouverneurs du Poitou, le plus célèbre d’entre eux étant François, maréchal de France et duc de Navailles, qui fut à l’origine de la création de l’hôpital en 1663. A côté, la chapelle du Sacré-Cœur où l’on peut voir dans le vitrail, l’abbé Taury, archiprêtre de la ville à la fin du XIXème, offrant l’église Notre-Dame au Christ. Le tableau situé dans cette même chapelle montre Marie d’Anjou, épouse de Charles VII, recevant le viatique des mains de l’abbé des Chateliers. Puis, c’est la chapelle des bienheureux martyrs, à la mémoire du curé Jean Goiset et de ses 2 vicaires, massacrés à la prison des Carmes pour avoir refusé de signer le serment sur la Constitution Civile du Clergé. Ils furent déclarés bienheureux par Pie XI en 1926. Le tableau représente saint Bernard piétinant le décret de l’antipape Anaclet en présence d’Innocent III et des cardinaux en 1130.
    - En continuant, on trouve la chapelle saint Roch et saint Jacques. La ville de Niort est située sur une route secondaire des chemins de saint Jacques, et au moyen âge, se trouvait, à quelques pas de là, sur le site de l’actuel hôpital, une aumônerie saint Jacques qui recevait les pèlerins en route vers Compostelle.
    La peinture réalisé par Boullogne en 1680 représente l’adoration des mages. Avant d’atteindre la chapelle dédiée à saint Joseph,
    - n’oubliez pas de lever la tête pour admirer la superbe tribune Renaissance, juste au-dessus de l’entrée située sous le clocher et tout récemment restaurée. Le vitrail de la chapelle, sorti comme beaucoup de vitraux à Niort des ateliers Lobin de Tours, représente la mort de Joseph et date de 1886.
    - Passons maintenant devant les magnifiques grandes orgues qui, comme l’Arbre de Jessé connurent une histoire quelque peu agitée. Construites en 1745 par Glockner, un poitevin, refaites en 1840. déménagées à plusieurs reprises lors des changements d’orientation de l’église, elles sont démontées en 1982 et envoyées à Nîmes pour y être restaurées. Victimes des inondations de la ville avant de revenir à Niort et d’y être bénies par Mgr Rouet en 2001.
    - De l’autre côté, se trouve la chapelle du Saint-Sacrement. Sur l’autel, sont sculptées plusieurs scènes : le sacrifice d’Isaac, Marie recevant le corps supplicié de Jésus, et Jésus et la Samaritaine.
    Le vitrail est une évocation de la Cène. Puis, ce sont les chapelles dédiées à la Vierge et au Rosaire. Cette dernière contient un tableau peint par Daufer en 1836 et offert par l’église Saint-Roch à Paris. Il représente la Sainte Famille.
    - A côté, la chapelle sainte Anne et son monument à la mémoire de Louis XVI face à une représentation de Notre-Dame. La chapelle Saint-Vincent de Paul termine ce tour de l’église. Son autel a été élevé lors de l’installation d’une confrérie de charité par le curé Bion au XVIIIème.

    N’oublions pas bien sûr de regarder le chemin de croix, en bois et qui épouse la forme des piliers. Il date du XIXème, comme la chaire, les stalles et les lutrins, de style néogothique.

    Les fonts baptismaux sont composés d’une cuve ancienne classée et ses 5 faces sont sculptées : l’une d’elle représente le baptême du Christ.

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    · Françoise