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  • 5 - 19 octobre 2014 : Synode romain sur la famille, et suite

    5 - 19 octobre 2014 : Synode romain sur la famille, et suite

    La miséricorde fait partie du mobilier d’église : « Saillie fixée sur l’abattant d’une stalle d’église, pour permettre aux chanoines, aux moines, de s’appuyer ou de s’asseoir pendant les offices tout en ayant l’air d’être debout » (Petit Robert). Qui d’entre nous n’aura pas besoin de miséricorde, en raison de sa difficulté à se tenir debout ?

    Bien au-delà des cercles catholiques, le style du pape François est pour une grande part une surprise. On sent très fort chez lui une insistance pastorale privilégiée : la miséricorde

    Nous assistons sous nos yeux à l’entrée en scène d’un vocabulaire traditionnel, mis en sourdine : le vocabulaire de la miséricorde. Ce mot, considéré comme vieillot, et même dangereux, car on pourrait être miséricordieux en oubliant qu’il faut d’abord être juste. Et voilà qu’il est remis en honneur par notre pape François, et en particulier à propos des problèmes conjugaux et familiaux. Voici ce qu’il dit sur l’accès aux sacrements :

    • « Tous peuvent participer de quelque manière à la vie ecclésiale, tous peuvent faire partie de la communauté, et même les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison… L’Eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace. Nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce et non comme des facilitateurs. Mais l’Eglise n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile » (La joie de l’Evangile § 47)

    A la question : « l’attitude de l’Eglise à l’égard des siens qui, divorcés, se sont remariés, et qui de ce fait sont éloignés des sacrements de l’Eucharistie, est-elle miséricordieuse ? », la réponse est « non ».

    Nous continuerons de suivre avec intérêt la réflexion et les débats qui vont se poursuivre dans la lancée du Synode sur la famille qui vient de se tenir à Rome du 5 au 19 octobre. Pourquoi ne pas engager une discussion sereine sur ce sujet entre nous, à partir, non seulement de nos humeurs – pour, contre -, mais en s’appuyant sur des éléments indispensables de doctrine et de pastorale. Je le souhaite vivement.

    Jacques Bréchoire