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  • Église Saint-Hilaire

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    L’église Saint-Hilaire fut construite à la demande de Mgr Pie et s’inscrivait dans le cadre de l’aménagement du quartier avec la construction de la gare et du lycée Fontanes.

    L’église fut construite sur des fonds exclusivement publics : la moitié du prix estimé a été offert par Napoléon III et le reste par la ville de Niort ; le maire Paul-François Proust fut un des principaux artisans de la construction de l’édifice. Œuvre de l’architecte niortais Segrétain, la première pierre fut posée en 1862 et l’église ouvrit au public le 14 janvier 1866, jour de la saint Hilaire.

    Le style de construction choisi est romano-byzantin. A l’extérieur, la façade est sobre. On peut voir au sommet, dans un médaillon, le Christ sur des nuées avec l’Evangile sur ses genoux. Il est entouré des quatre évangélistes, représentés par leurs symboles : le lion pour Marc, le bœuf pour Luc, l’ange pour Matthieu et l’aigle pour Jean. Un peu plus bas, c’est saint Hilaire qui accueille, entouré sur la gauche de saint Ambroise, docteur de l’Eglise d’Occident et à droite saint Athanase, docteur de l’Eglise d’Orient. Les autres niches destinées à recevoir d’autres statues sont toujours restées vides, faute de moyens. L’entrée est composée d’un porche, flanqué de chaque côté d’une fenêtre aveugle où l’on peut voir à nouveau les évangélistes, et d’une tour rappelant les lanternes des morts. Un clocher, abritant Elisabeth, Isabelle et Hélène, est surmonté d’une très élégante flèche qui domine l’ensemble. En pénétrant dans l’édifice on constate que celui-ci est en forme de plan basilical à 3 nefs de hauteurs égales. Ses piliers sont dites treflés ou quadrilobés. Ils sont surmontés de chapiteaux de style corinthien et ont la particularité d’être quasiment (à part 2), tous différents. Sur les deux murs de la nef principale, on peut voir les croix de consécration, en pierre sculptée et peinte et qui sont, comme les chapiteaux toutes différentes.

    Dans l’entrée, à gauche, on peut voir le baptistère. Ses peintures, réalisées par M. Lecoq d’Arpentigny sont les plus anciennes de l’église. De style moyenâgeux utilisant les dorures, elles rappellent ce que l’on peut voir à la Sainte Chapelle ou Notre-Dame de Paris. La partie centrale du mur du fond est restée vide depuis que M. Germain enleva lui-même son tableau représentant le baptême du Christ. Le baptistère est de forme octogonale, le chiffre du baptême, et sa cuve est en faite divisée en 4 : 2 petites cuves destinées à recevoir le nécessaire au baptême, et 2 plus grandes destinées à recevoir l’eau du baptême. Il est surmonté d’un beau couvercle en cuivre et l’entrée de la chapelle est fermée par une grille.

    Les autres chapelles, dans les transepts, sont consacrées, du côté nord à sainte Radegonde et à Notre-Dame du Rosaire, et côté sud à saint Joseph et au Saint-Sacrement. Les verrières de ces chapelles racontent différents épisodes de la vie de ces saints et du Christ. Les plus anciennes, celles de la Vierge et de saint Joseph sont de style archaïque du XIIIème et datent de 1867 et 1868. Les vitraux de la nef centrale représentent des portraits de saints, en hommage aux généreux donateurs. Le vitrail de sainte Germaine qui peut sembler anachronique dans la chapelle dédiée à Sainte Radegonde, a en fait été installé à la demande de Mgr Pie, qui vouait une grande admiration à cette sainte. Celui de saint André, dans la chapelle du Saint-Sacrement, est quant à lui un hommage aux religieuses de La Puye, longtemps présentes sur la paroisse. Le tabernacle, installé en 1968, est en cuivre et en forme de diamant, symbole d’éternité. A l’origine vitré, il est maintenant fermé par la représentation du Christ sous la forme d’un agneau, couché sur un parchemin qui se déroule, signifiant ainsi le principe, le milieu et la fin. L’ensemble des peintures murales date de la fin du XIXème.

    Les peintures au-dessus des chapelles, représentent dans le transept sud la « résurrection de Lazare », et dans le transept nord « la libération de saint Pierre par l’ange ». Elles sont de Louis Germain, peintre niortais de l’école de David.

    Le chœur est la partie de l’église qui a subi plusieurs transformations. L’autel principal au fond est consacré à Saint Hilaire, son devant représente la Cène. Fermé à l’origine par une grille, le chœur fut plusieurs fois remanié, les derniers travaux datant de 2004. Il est l’œuvre de l’architecte niortais M. Chevallereau, et le mobilier est dû au sculpteur chatellereaudais Francis Guyot.

    Les vitraux, choisis et payés pour 1/3 par Mgr Pie et le reste par la municipalité représentent au centre le couronnement de la Vierge, avec, dans les médaillons, les armoiries de Mgr Pie (la vierge noire de Chartres) et celles de la ville de Niort. De chaque côté, honneur aux saints locaux avec à gauche saint Hilaire et sa fille sainte Abre et à droite saint Martin et sainte Radegonde. Les médaillons représentent des épisodes de la vie de ces saints. Le chemin de Croix date de 1958. Il est l’œuvre d’une artiste niortaise, Mme Rosine Sicot, et est réalisé en ardoise de Trélazé.

    Sous le chœur, une très belle crypte voûtée ainsi que des caveaux, destinés à recevoir les sépultures des curés de Saint-Hilaire. Un seul emplacement est occupé. Le lieu est interdit au public, faute d’un accès sécurisé.

    · Françoise

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