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  • Présentation du groupe "Accueil d’urgence de l’étranger"

    Présentation et "Historique" du groupe
    « Accueil d’urgence de l’étranger »

    Le 11 septembre 2002 une famille slovaque arrive, le soir, au presbytère St André. Après diverses tractations avec la préfecture, la famille est logée le soir même à La Crèche et, lorsque le Secours Catholique a voulu la rencontrer, le lendemain, ils avaient tous été renvoyés on ne sait où.

    Ceci a été le « facteur déclenchant » de la création du groupe chrétien « Accueil d’urgence de l’étranger » qui a été mis en place suite à une réflexion d’un an et après un vote à bulletin secret par le Conseil de Mission du 7 octobre 2003.

    Des membres de l’Entraide Protestante rejoignent l’équipe de départ. Les coordonnées des membres du groupe ainsi que les démarches à mettre en place en cas d’accueil d’urgence d’une famille, sont diffusés en 2004 auprès des chrétiens du territoire ainsi qu’un questionnaire destiné à « recenser » les aides matérielles possibles.

    En 2004 une famille originaire de Géorgie a été hébergée durant trois nuits dans une salle de caté grâce à l’intervention du groupe « Accueil d’urgence ». Puis cette famille a vécu un mois et demi au camping municipal avec tentes et matériel fournis par des gens d’Accueil d’Urgence et le collectif « Droit d’Asile », devenu plus tard « A.R.D.D.I. »(cf plus bas), qui se sont relayés près d’eux. Aucune autre institution ne pouvait les accueillir, même pas le 115 qui n’en avait pas l’obligation puisque nous étions en été.

    A partir de cette situation, nous avons découvert le 115 (SAMU Social) et le CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile), qui devraient normalement assurer l’hébergement des demandeurs d’asile et autres migrants ; mais ce n’est pas toujours réalisé.

    Assurer l’hébergement n’est plus l’action première de notre groupe. Mais nous nous engageons en solidarité avec les autres collectifs dont ARDDI, qui se battent pour les étrangers en vue d’assurer un hébergement en urgence à ceux qui en ont besoin.
    Dans l’attente d’une solution viable dont les pouvoirs publics ont la responsabilité la question d’un hébergement provisoire se pose tout de même, parfois très fortement, à nous individuellement, à nous associations, à nous membres de l’Église….La réponse n’est jamais simple, mais il reste impératif d’entendre la question et de tout mettre en œuvre pour y répondre au mieux.

    Peu à peu les missions d’Accueil d’urgence de l’étranger ont évolué ou se sont renforcées vers :

    La sensibilisation des communautés chrétiennes à la situation des immigrés : diffusion de l’information, invitation à se former.

    Ex. Le dimanche 11 janvier 2011, nous sommes intervenus dans toutes les églises de Niort.

    Fin 2012, début 2013, le groupe Accueil d’Urgence a convoqué les délégués pastoraux et les délégués à la charité des communautés locales de Niort et même d’au-delà, pour préparer pendant le Carême un temps fort de sensibilisation des chrétiens à ce que vivent les personnes immigrées et si possible avec des personnes ayant connu l’immigration. Nous avons utilisé le support du C.C.F.D. en lien avec Diaconia : « A la rencontre du frère venu d’ailleurs ». Dans chaque secteur, les délégués se sont rencontrés pour préparer ce temps fort : un dimanche ou samedi après-midi pour les uns, un soir pour d’autres, à partir de l’un ou l’autre thème proposé. (Voir feuilles jointes)

    · L’aide matérielle et / ou financière : Nos cotisations et des appels aux dons.

    · L’implication dans les démarches pour « trouver des solutions », ce qui nécessite information et formation.

    · La formation :

    - sur la législation française concernant l’immigration le 11 mars 2005, avec des intervenants spécialisées dans ce domaine (Olivier Clochard de Migrinter ; Claude Juin président de « Droit d’Asile ») : Soirée ouverte aux équipes charité du Territoire de Niort et à l’Entraide Protestante.

    - à partir de textes de l’épiscopat (« Quand l’étranger frappe à nos portes », paru en 2004, puis « Etranger mon frère », paru en 2006)

    - sur la politique européenne d’asile et d’immigration suivie d’un débat , le 01 fév 2008 (avec Olivier Clochard de Migrinter). Soirée largement ouverte au public.

    - conférence de Gildas Simon, le 19 février 2009, en collaboration avec l’Espace St Hilaire, « L’accueil de l’étranger est il une option pour les chrétiens ? » Soirée largement ouverte au public.

    - relecture et partage au sein du groupe de ce que nous vivons dans nos rencontres avec des personnes « étrangères ».

    · La participation à des manifestations de soutien aux familles d’immigrés ou de protestation contre des projets de loi ne respectant pas la dignité de l’homme : les dernières du 04 septembre 2010 contre les expulsions des Roms et du 16 octobre 2010, contre la loi Besson, les multiples manifs d’octobre 2012 contre les expulsions de deux familles La manifestation contre les propos de Manuel Valls à propos des Roms en 2013

    · La recherche de soutien de familles d’immigrés à travers la signature de pétitions·
    .La participation aux cercles du silence (tous les derniers mercredis du mois 18h-19h).

    · La participation à la journée du migrant et du réfugié par notre présence en 2009 à Pitié en 2010 à Niort, à la fin de la semaine de l’unité des chrétiens en lien avec la pastorale des migrants, et aussi par la réalisation d’un communiqué à lire dans les églises ce jour-là. Nous étions présents aussi en 2013, à Poitiers, et en 2014 à Parthenay.

    Nous nous sommes beaucoup impliqués dans le forum Migration organisé par le Centre Théologique en 2012 pour le diocèse de Poitiers. A Niort, le vendredi soir 20 janvier, nous avons projeté le film de Arah T.Riahi « Pour un instant la liberté », dans un lieu laïc (l’école d’infirmiers) : film suivi d’un pique-nique sur le pouce avant le débat animé par Olivier Clochard de Migrinter et Jean-Claude Petit comme modérateur. Le samedi 21, nous étions à Poitiers et le dimanche 22janvier après-midi, à Niort, ce fut un temps fort œcuménique : une adaptation de la lettre à Philémon sous forme théâtrale, suivie d’une réflexion en petits groupes puis débat.

    · La participation au pique nique annuel de début juillet, à l’initiative de l’ARDDI, où se retrouvent des familles de migrants régularisés ou en attente de régularisation, et des familles d’ « aidants ».

    Liens avec l’Association A.R.D.D.I.

    Dès avant la mise en place du groupe « Accueil d’urgence de l’étranger », un membre de ce groupe, Monique, militait au sein d’un collectif appelé « Droit d’asile ». Les liens avec ce collectif ont perduré et aujourd’hui, ce collectif, qui est devenu en 2007 l’Association pour la Reconnaissance et la Défense du Droit des Immigrés (ARDDI), compte deux membres délégués du groupe « Accueil d’urgence de l’étranger ». Ceci a été validé par le Conseil de Mission du 29 mai 2008 avec les précisions suivantes :

    « Accueil d’urgence n’ayant pas d’existence juridique, ne peut adhérer comme une autre association à ARDDI. Toutefois l’engagement de membres d’Accueil d’urgence au sein de ARDDI, est reconnu et soutenu par l’EAT et le Conseil de Mission. Celui-ci convient donc que deux membres d’Accueil d’urgence participent à ARDDI en tant que « délégués » de cette instance. Ils cotiseront en leur nom propre et leur cotisation leur sera remboursée par le Conseil de Mission. En retour, ils auront à « rendre compte » auprès du Conseil de Mission de leur engagement ».

    C’est ce que nous faisons régulièrement, en 2010, en 2012.

    Nous tenons aussi à exprimer ce que plusieurs membres du groupe ont signalé lors de notre dernière rencontre : depuis quelques temps, des choses ont bougé dans nos églises ; nous nous en réjouissons, de même que de la forte et régulière participation de chrétiens aux cercles du silence.

    Conclusion

    L’accueil d’une personne étrangère se passe toujours dans des situations inédites qui ne rentrent pas dans les cadres que nous connaissons et il nous faut toujours être inventifs.
    Nous voulons rester ouverts à toutes demandes que nous puissions ou non y répondre.