• Logo
  • Temps fort à l’Abbaye de Rhuys

    A l’initiative de Thérèse, dix fidèles de BESSINES, MAGNE et ST-LIGUAIRE, accompagnés par le Père Jean-Luc, prennent le lundi 22 septembre 2014 la route vers l’Abbaye de Rhuys à St-Gildas de Rhuys à une trentaine de kilomètres de Vannes.

    Durant notre séjour, le Père Jean-Luc nous fait découvrir l’Exhortation Apostolique du Pape François "la joie de l’Evangile".

    Voici un résumé de ses commentaires durant ces trois jours.

    Le pape François a écrit cette exhortation apostolique suite au synode des Evêques d’octobre 2012. C’est un texte très personnel. Le Pape nous étonne par la nouveauté de son style. En plus des références évidentes au Synode des évêques d’octobre 2012, on trouve de nombreuses citations empruntées au Concile Vatican II et aux deux papes qui l’ont présidé, Jean XXIII et Paul VI. Ces deux prédécesseurs immédiats ne sont pas oubliés, ce qui est davantage original, ce sont les nombreuses citations empruntées à des textes produits par les Conférences Episcopales du monde entier. Si les références aux conférences épiscopales d’Amérique-latine arrivent en tête, le Cardinal Bergoglio ayant participé à ces diverses assemblées comme Archevêque de Buenos Aires...

    L’introduction de cette exhortation est à elle seule "une encyclique sur la joie chrétienne" et sa pertinence évangélique parce que "personne n’est exclue de la joie que nous apporte le Seigneur..."

    Le Pape fait un état des lieux et évoque la transformation missionnaire de l’Eglise et souhaite une Eglise "en sortie". Il aborde le dialogue œcuménique, et reste très fidèle à Vatican 2.

    Il est très au fait des problèmes du monde actuel avec son individualisme, alors qu’être chrétien c’est être tourné vers les autres. Il nous invite à rencontrer Jésus. Oui, dans l’Evangile, il y a de la joie. Pourquoi ne pas entrer nous aussi dans ce fleuve de joie ?

    Le Pape exprime ses préoccupations. Il est très humble et écrit qu’il n’a pas la prétention de dire la vérité sur tout. Il laisse la place aux Evêques des Eglises locales qui doivent travailler près de leurs fidèles. Il souhaite la conversion de la Papauté, et dénonce le centralisme romain.

    Eglise "en sortie" ? L’Eglise doit être tournée vers le monde, aller vers le monde et dialoguer avec le monde. Nous sommes tous appelés (l’ensemble des chrétiens) à aller vers les périphéries, aller vers ceux qui sont loin de Dieu.

    L’Eglise doit s’ouvrir au monde, la joie de l’Evangile est pour tout les peuples. Nous sommes tous missionnaires et nous devons tous nous impliquer dans la diffusion de l’Évangile. La mission est prioritaire pour l’Eglise et pour le Chrétien.

    La paroisse doit être en contact avec les familles et la vie du peuple. L’Eglise aux "portes ouvertes" et au cœur ouvert permet à celui qui est parti de revenir. Il faut ouvrir les portes des églises et aussi son cœur. Toutes les portes peuvent être ouvertes : le baptême, l’eucharistie, c’est pour tous.
    Il nous invite à aller vers nos frères. Les laïcs sont simplement l’immense majorité du peuple de Dieu. A leur service, il y a une minorité de ministres ordonnés. "La conscience de l’identité et de la mission du Laïc dans l’ Eglise s’est accrue". Nous retrouvons dans son analyse les trois pôles constitutifs des équipes d’animation de nos communautés locales : la charité, la catéchèse (foi) et la célébration de la foi (prière). Il invite chacun à un engagement personnel pour la mission.

    Il aborde la question de la place des femmes dans l’Eglise. Si les ministères ordonnés sont réservés aux hommes, elles doivent cependant trouver leur rôle spécifique dans la vie ecclésiale. Les hommes et les femmes ont la même dignité, il ne faut pas l’éluder superficiellement. Le prêtre est au service de Dieu et des fidèles, mais n’est pas le patron.

    Pour les jeunes, il y a un problème de société. Ils ne trouvent pas de réponse à leurs questions, leurs besoins, leurs blessures. Les mouvements des jeunes devraient être intégrés à la Pastorale d’ensemble de l’Eglise. Il y a urgence qu’ils soient proposants et participants.

    Les vocations deviennent rares, on n’est pas assez contagieux. Un curé joyeux attire, une communauté joyeuse attire.

    Il est opportun d’écouter les jeunes et les personnes âgées, les deux sont l’espérance de l’Eglise.

    Soyons réalistes, mais avec joie. Ne nous laissons pas voler la force missionnaire.

    La spiritualité est une grâce de l’Esprit. L’Evangélisateur prie et travaille. Le travail réalisé est valable si on le fait avec l’Esprit.

    Le pape François nous met en garde, car il y a un risque que nous devenions des activistes (des fonceurs) qui ne prient pas. La prière est primordiale. La spiritualité ne doit pas être intimiste et individualiste, elle est le bien commun de l’Eglise. Même l’ermite le plus isolé prie en Eglise et avec l’Eglise !

    Ne disons pas, aujourd’hui c’est plus difficile, c’est différent.

    Il est urgent de devenir contemplatif. Il nous invite à une vie éclairée par l’Esprit.

    Durant cette retraite, nous avons, tous les jours, participé à l’Eucharistie. Chaque soir, nous nous retrouvions pour un temps de prières dans l’Oratoire, petite chapelle où il faisait si bon se retrouver pour prier.

    L’Abbaye se trouvant près du littoral, nous avons pu apprécier, également, sous un beau soleil, la côte sud de la Bretagne.