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  • En ce jour où nous fêtons les bienheureux prêtres de notre paroisse, il convient de tourner notre regard sur les deux conditions essentielles du martyr catholique. Étienne, premier martyr de l’Église, peut nous éclairer sur cette disposition de cœur. Au seuil d’une mort violente en son nom, c’est le Christ qui lui a montré le chemin.

    Comme lui, en effet, Étienne meure fidèle à son Seigneur et empli de compassion pour ses bourreaux. C’est au prix de cette attitude héroïque, qui nous est si viscéralement étrangère, que son sacrifice pourra faire rayonner celui de la croix, notamment dans le cœur de Saul. Parce qu’ils sont morts au nom de leur foi dans le Christ et qu’ils ont pardonné par avance à leurs assassins, L’Église nous a donné comme modèle ces trois prêtres : Jean Goizet, Pierre Landry et Jean-Philippe Marchand.

    Bien sûr, le martyr catholique n’est pas demandé à chacun d’entre nous. Même si hélas, le sang de nos frères est encore versé en Égypte, au Soudan, au Nigéria, en Syrie, en Asie et dans bien d’autres endroits encore. Cette expérience du martyr d’aujourd’hui a d’ailleurs été décrite récemment par Joseph Fadele dans son livre intitulé « Le prix à payer. »

    Pour autant, quand bien même ici, en occident, nous n’avons pas à vivre de persécution violente, Jean-Paul II lui-même invitait les jeunes des JMJ de Rome à accueillir avec joie et humilité les vexations et les insultes que nous vaut notre foi. Qu’à l’exemple de nos aînées dans le ciel nous sachions rester, en toutes circonstances, fidèles au Christ et compatissant pour ce monde qui ne le connaît pas.

    Le martyr chrétien de ce point de vue là n’est pas une fin mais un envoi en mission. A nous de la relever.
     

    R. Quelven