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  • Le bon samaritain. Un samaritain compatissant (15ème dimanche ordinaire Année C)

    Dans le récit de l’évangéliste Loukas (Luc 10, 25-37), un samaritain s’est montré particulièrement à son avantage. Les samaritains constituent une communauté juive très peu nombreuse (aujourd’hui environ 900 fidèles) vivant en Samarie près de Naplouse.

    Cette communauté religieuse célèbre un culte particulier dans un temple construit sur le Mont Garizim. Depuis le 8ème s. B.C., ils sont considérés comme des schismatiques infréquentables par les juifs orthodoxes. Notre samaritain en question est sans doute un bon pratiquant dans sa communauté de Samarie, mais n’est certes jamais monté prier à Jérusalem.

    Parabole de Yéshoua rapportée par Loukas :

    Un homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho est tombé aux mains de brigands le laissant pour mort.
    Se trouvaient à passer sur les lieux deux prêtres qui montaient à Jérusalem pour officier au Temple. Voyant le blessé gisant sur la chaussée, ils sont certes désolés, mais non concernés en raison de leur statut sacerdotal ; ils poursuivent leur chemin.

    Un samaritain, qui passait par là, apercevant le malheureux tombé aux mains des voleurs de grands chemins, se sent concerné à la vue de la victime ; il installe le blessé sur sa monture, le conduit au relais le plus proche et recommande à l’aubergiste d’en prendre soin et à ses frais.
    Christ Yéshoua interroge un légiste présent : « lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ? »
    Le docteur de la loi répond : « celui qui a fait preuve de compassion envers lui. »
    Yéshoua lui dit : « va et toi aussi, fais de même. »
    Il est légitime de penser que le Seigneur, en répondant au légiste, s’adresse aussi à nous. Le prochain c’est toute personne qui décide de se pencher sur le malheureux, le miséreux, le blessé de la vie.

    Lors du jugement dernier, nous ne serons pas jugés sur nos belles déclarations, (sur nos homélies pompeuses), sur nos bons sentiments, sur notre pratique au temple, mais sur nos actes.
    Désormais nous savons qui sont les vrais pratiquants de l’Évangile, qui sont les « bons samaritains » des souffrants de notre société :

    ce sont ceux qui s’activent dans les hôpitaux,
    qui apportent un peu de joie aux enfants malades,
    qui visitent les personnes âgées,
    qui vont chanter dans les maisons de retraite afin de donner un moment de bonheur aux personnes seules.

    Être chrétien, c’est découvrir en chaque frère le visage du Christ.

    À chacun de nous Christ Yéshoua dit : « fais de même et tu seras, toi aussi, un bon « pratiquant ».

    Le samaritain compatissant n’était-il pas en premier lieu le Christ lui-même

    guérissant un infirme dans la synagogue de Capharnaüm,
    relevant le paralytique dans la maison de Simon bar Yonah,
    libérant de la lèpre des exclus de la société abandonnés sur un chemin de Samarie.

    Christ Yéshoua s’est fait le prochain de tout homme quand il a chargé l’humanité sur ses épaules en portant sa croix.

    Père Joseph GUILBAUD
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