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  • Qu’est-ce qu’un synode ?

    Dans la tradition de l’Eglise, des assemblées d’évêques (dites synodes) ont toujours existé. Le synode des évêques – synode général - est un organe consultatif établi par Paul VI, en 1965.

    Le mot synode vient du grec. Il est formé de odos (chemin) et sun (ensemble). Il signifie "faire route ensemble" mais également "franchir un même seuil", "habiter ensemble", donc se réunir. Le synode (ou le concile) désigne dans l’Église une assemblée réunie pour délibérer et prendre des décisions en matière de doctrine ou de discipline.

    En établissant le synode, Paul VI répondait au désir des Pères du Concile Vatican II de maintenir vivant l’esprit de collégialité engendré par le concile. Ces assemblées réunissent des représentants de l’épiscopat désignés par des conférences épiscopales ainsi que des cardinaux, des évêques, des religieux, des recteurs et des dirigeants de mouvements et d’associations nommés par le pape en qualité de pères synodaux et d’experts. On y réfléchit sur la situation et divers problèmes de l’Église. Une a deux fois par jour, une synthèse des interventions est publiée sur le site du Vatican.

    Le pape, avec ses collaborateurs et les dicastères de la Curie, s’inspire du contenu des propositions, les évalue, les approfondit. Après quoi il rédige une exhortation post-synodale qui définit une orientation sur une question de pastorale donnée et stimule le zèle des croyants. Depuis les années 1960, ces synodes ont porté sur des questions très variées telles que le droit canon, le sacerdoce et la justice dans le monde, l’évangélisation, la catéchèse, l’Europe ou l’Afrique, etc.

    Il ne faut pas confondre le synode avec le concile qui a un caractère œcuménique et au cours duquel tous les évêques du monde sont appelés à participer. Lors d’un concile, les évêques abordent les questions qu’ils souhaitent et leur vote a autorité sur les décisions du pape.

    Le synode selon le pape François

    En ouverture du synode sur la famille, le lundi 6 octobre 2014, le pape François a rappelé la façon dont il envisageait les discussions. Pour lui, il faut "parler clairement, [...] Parler avec parrhésia (liberté de parole en grec, NDLR) et écouter avec humilité".

    Pour appuyer son propos, il a rapporté l’anecdote suivante : après le consistoire convoqué en février dernier pour préparer le Synode, un cardinal lui avait écrit que certains parmi eux n’avaient pas eu le courage de prendre la parole "par respect au pape, croyant peut-être que le pape pense quelque chose de différent". "Cela ne va pas, a répondu le pape, ceci n’est pas la synodalité parce qu’il faut dire tout ce que dans le Seigneur on se sent de devoir dire, sans peur de froisser, sans timidité."

    Synode diocésain

    Au niveau du diocèse, l’évêque peut également convoquer les baptisés placés sous sa charge pastorale en synode. Au souffle de l’Esprit, ces synodes sont des jalons sur le chemin qu’emprunte l’Eglise avec et vers le Christ. On peut les comparer à des discernement communautaires, sous la conduite d’un évêque

    LIVRE DES ACTES DES APÔTRES 1° synode de Jérusalem

    Difficulté

    Des gens, venus de Judée à Antioche, enseignaient les frères en disant : « Si vous n’acceptez pas la circoncision selon la coutume qui vient de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. » Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là. Alors on décida que Paul et Barnabé, avec quelques autres frères, monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuter de cette question.
    L’Église d’Antioche facilita leur voyage. Ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conversion des nations, ce qui remplissait de joie tous les frères.

    Assemblée 

    À leur arrivée à Jérusalem, ils furent accueillis par l’Église, les Apôtres et les Anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors quelques membres du groupe des pharisiens qui étaient devenus croyants intervinrent pour dire qu’il fallait circoncire les païens et leur ordonner d’observer la loi de Moïse. Les Apôtres et les Anciens se réunirent pour examiner cette affaire. Comme cela provoquait une intense discussion, Pierre se leva et leur dit : « Frères, vous savez bien comment Dieu, dans les premiers temps, a manifesté son choix parmi vous : c’est par ma bouche que les païens ont entendu la parole de l’Évangile et sont venus à la foi. Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant l’Esprit Saint tout comme à nous ; sans faire aucune distinction entre eux et nous, il a purifié leurs cœurs par la foi. Maintenant, pourquoi donc mettez-vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur la nuque des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas eu la force de porter ? Oui, nous le croyons, c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, de la même manière qu’eux. »

    Toute la multitude garda le silence, puis on écouta Barnabé et Paul exposer tous les signes et les prodiges que Dieu avait accomplis grâce à eux parmi les nations. Quand ils eurent terminé, Jacques prit la parole et dit : « Frères, écoutez-moi. Simon-Pierre vous a exposé comment, dès le début, Dieu est intervenu pour prendre parmi les nations un peuple qui soit à son nom. Les paroles des prophètes s’accordent avec cela, puisqu’il est écrit : Après cela, je reviendrai pour reconstruire la demeure de David, qui s’est écroulée ; j’en reconstruirai les parties effondrées, je la redresserai ; alors le reste des hommes cherchera le Seigneur, oui, toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, – déclare le Seigneur, qui fait ces choses connues depuis toujours. Dès lors, moi, j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu, mais écrivons-leur de s’abstenir des souillures des idoles, des unions illégitimes, de la viande non saignée et du sang. Car, depuis les temps les plus anciens, Moïse a, dans chaque ville, des gens qui proclament sa Loi, puisque, dans les synagogues, on en fait la lecture chaque sabbat. »

    Décision promulgation

    Alors les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Église de choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les frères : Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas. Voici ce qu’ils écrivirent de leur main : « Les Apôtres et les Anciens, vos frères, aux frères issus des nations, qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut ! Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris, sont allés, sans aucun mandat de notre part, tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi, nous avons pris la décision, à l’unanimité, de choisir des hommes que nous envoyons chez vous, avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul, eux qui ont fait don de leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit :

    L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent : vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! »

    On laissa donc partir les délégués, et ceux-ci descendirent alors à Antioche. Ayant réuni la multitude des disciples, ils remirent la lettre. À sa lecture, tous se réjouirent du réconfort qu’elle apportait. Jude et Silas, qui étaient aussi prophètes, parlèrent longuement aux frères pour les réconforter et les affermir.

    Question pour un échange
    Quels débats pour les générations nouvelles ?
    Quand arrêter le débat et décider ?
    Qui appliquera ce que l’Esprit Saint et nous avons décidé ?

    Père Jérôme