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  • Peut-on fleurir l’église pendant le carême ?

    Peut-on fleurir l’église pendant le carême ?

    La question laisse entendre que les fleurs sont signes de joie, de bonheur et de beauté.
    Mais elle laisse aussi supposer que le carême est une période triste, sans joie, sombre, voire sinistre.
    C’est tellement vrai, semble-t-il, que le mardi gras est un jour de liesse qui précède le mercredi des cendres, début d’un carême austère !
    Mais peut-être nous faut-il revoir notre idée de carême.
    Je partirai de l’affirmation de Jésus

    «  Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air sombre, comme font les hypocrites. Ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
    En vérité, je vous le déclare, ils ont reçu leur récompense
    .
    Pour toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage, pour ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais seulement à ton Père qui est là dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Mt 6, 16-18).

    Jésus renvoie à un sens plus profond de la pénitence.
    Le carême n’est pas une question de visage pour les autres mais d’approfondissement de sa foi, de remise en question de sa relation à Dieu et à ses frères.
    Le carême demande de faire effort sur soi. Cet effort qui est demandé n’est pas triste pour autant.

    L’église est le lieu de l’assemblée du Seigneur, où Dieu nous convoque au jour qui lui est consacré (dies dominica, jour du Seigneur).
    On peut d’ailleurs remarquer que le décompte du nombre de jours du carême (quarante jours) n’intègre pas les dimanches, parce qu’on ne fait pas carême ce jour-là.

    Il y a une raison à cela. Le dimanche étant consacré au Seigneur ressuscité ne peut être qu’un jour de joie (Mt 9 14-18) parce que nous sommes invités au repas du Seigneur. Il est donc normal que des fleurs ornent l’église.

    Il n’y a qu’un seul jour, dans l’année liturgique, où tout ornement disparaît, c’est le jour de la mort de Jésus, le Vendredi Saint. Plus de réjouissance alors dans cette assemblée, mais deuil et tristesse, jusqu’à la veillée de Pâques, resplendissante de lumières et de fleurs.

    Alain

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