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  • « Aimez donc l’immigré, car au pays d’Égypte vous étiez des immigrés » (Dt 10, 19)

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    Pour un changement de regard sur les migrants... Les récents drames de migrants à la dérive en Méditerranée et en mer d’Andaman ont, une fois encore, sollicité notre émotion et notre compassion. Des hommes, des femmes et des enfants prennent des risques extrêmes sur mer pour chercher une terre d’accueil, alors que trafiquants et parfois autorités étatiques ou forces armées se comportent avec une inhumanité que l’on croyait révolue. En écoutant les medias diffuser dans le monde entier des scènes d’horreur ...
    Souvenons-nous ... Vous avez été des exilés !

    De nombreuses voix ont manifesté leur indignation devant ces évènements. Il est bon qu’il en soit ainsi. Nous nous adressons ici aux catholiques de notre pays pour les inviter à prendre du recul devant ces évènements récents, à changer de regard sur les migrants, à agir en citoyens auprès des autorités de l’Union Européenne qui se réuniront les 25 et 26 Juin... bref à ne pas se taire après l’émotion légitime.
    En ne laissant pas l’émotion retomber ...
    Souvenons-nous..
    . Vous avez été des exilés !

    Les migrants ne sont pas des problèmes, ce sont des hommes, des femmes, des enfants : des êtres humains. Les migrants ne doivent pas être considérés d’abord comme un risque ou une atteinte potentielle à la souveraineté étatique. Il faut sortir d’une vue exclusivement sécuritaire ou policière du phénomène des migrations. L’enseignement social de l’Eglise est connu. La personne humaine doit être au centre de nos réflexions. On ne peut jamais instrumentaliser l’être humain. La souveraineté d’un Etat n’est jamais absolue, car il faut prendre aussi en compte le bien commun le plus large qui dépasse tout Etat particulier. En interpellant nos états et les responsables européens...
    Souvenons-nous...
    Vous avez été exilés !

    Il faut dédramatiser la question : la France est un pays de migrations réussies. Chacun peut chercher dans l’histoire de sa famille ou dans l’histoire des migrations les signes d’un accueil ou d’une intégration réussie. Il ne s’agit pas de nier les difficultés passées ou présentes. Mais s’appuyer sur les histoires de réussite de la migration pour chercher ce qui favorise l’accueil, la fraternité, le vivre ensemble. De nombreux concitoyens connaissent des problèmes de chômage, de logement, d’exclusion, de discrimination... les migrants ne sont pas responsables de ces maux sociaux, ils en sont victimes, souvent plus que d’autres résidents du pays. A nous de trouver les moyens d’associer ces migrants pour qu’ils puissent devenir un élément de la solution de nos maux sociaux. En célébrant les moments et les modalités d’un Vivre ensemble réussi ...