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  • Le 8 septembre 2011, 49 ans après sa prise d’habit, notre Sœur Anne Thérèse a été déposée en terre de Bessines

    «  Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
    Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.
     
    Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ;
    il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
     
    Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,
     car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.

    Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ;
    tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

    Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ;
     j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. »
    (Psaume 22)
     
     
    « Les Mains ouvertes pour recevoir et pour donner »
     
      Le 8 septembre 2011, 49 ans après sa prise d’habit,
      notre Sœur Anne Thérèse de la Vierge (Blanche PERRAUDEAU)
    a été déposée en terre de Bessines, premier grain semé de notre communauté en ce lieu. Elle chante désormais éternellement les miséricordes du Seigneur comme elle l’a désiré et exprimé quelques jours avant sa mort.
     
     Notre Sœur était née en Vendée le 19 septembre 1930 et était l’aînée de trois frères. Le jour des 30 ans de sa maman, son papa meurt subitement. Blanche a 10 ans. Un an après elle quitte l’école pour garder les moutons. Durant les longues journées dans les champs elle chantait et, quelquefois, allait trouver les camarades pour apprendre à danser… Jeune fille de son temps, elle aime la vie, la mobylette, le cinéma, la valse et les chants de son époque.
     
     A 29 ans, le Seigneur l’appelle à sa suite. Sagement, le Père Sellier, son curé, demande aux Sœurs de Mormaison de l’accueillir pour un an de pré-postulat avant son entrée au Carmel. Elle lui en fut toujours reconnaissante. Le 20 juillet 1961, elle rentre au Carmel de Niort où elle fera profession solennelle le 1er juillet 1967. Elle vit, humble et cachée, dans le don d’elle-même, le service et la disponibilité, une charité fraternelle envers toutes et chacune de ses sœurs, avec simplicité et fidélité, sagesse et justesse.
     
     La Parole de Dieu était sa nourriture. Accueillie, ruminée, mise en pratique, traduite en actes « dans le quotidien ». Celle-ci jaillissait spontanément durant les derniers jours où elle pût parler, livrant ce qui l’avait fait vivre.
     
     Depuis octobre 2010, atteinte d’un cancer, elle montra dans cette épreuve beaucoup de foi, de courage, de docilité comme aussi d’attention aux autres, jusqu’au bout. Sa santé se dégrada rapidement à la mi-août 2011. Le lundi 29, elle chanta à la communauté rassemblée autour d’elle un chant appris dans son enfance : « C’est toi, Vierge Marie, que j’aimerai toujours. Sous ton aile chérie, je m’abriterai toujours. (…) Si la brebis légère s’égarait du chemin étend vers elle ta main (…) Du jour de mon baptême fais-moi me souvenir Daigne abriter mes jours jusqu’au dernier soupir. » Les jours suivants, elle appelle : « Viens, Marie ! Viens, Jésus ! » mais l’attente sera longue, creusant le désir. Au terme d’une longue agonie, consciente jusqu’au bout, dans la nuit du 5 au 6 septembre, configurée au Christ en croix, elle remet son esprit dans les mains du Père, après la proclamation du psaume 21 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (…) Seigneur, ne sois pas loin, ô ma force, viens vite à mon aide ! (…) Tu m’as répondu ! Et je proclame ton nom devant mes frères, je te loue en pleine assemblée (…) Ils loueront le Seigneur ceux qui le cherchent : à vous, toujours, la vie et la joie ! (…)
     
     Petite brebis du Bon Pasteur qu’elle aimait tant, elle se repose maintenant sur les prés d’herbe fraîche où il l’a conduite. Avec nous, rendez grâce au Seigneur pour la vie théologale de notre Sœur Anne Thérèse, au service de l’Eglise et de tous ses « frères en humanité ».
    Elle vous remerciera de son bon sourire.

    Vos Sœurs du Carmel de Bessines



    Carmel du Mystère Pascal
    16, rue de Bellevue 79000 BESSINES