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  • 16 Janvier 2011 Journée mondiale du migrant et du réfugié 2011

    - Qu’est-ce que la Journée mondiale du migrant et du réfugié ?

    Ici, sur Niort, le groupe œcuménique « Accueil d’urgence de l’étranger » a choisi de marquer cette journée par l’interpellation des chrétiens sur l’accueil de l’étranger à partir d’un texte distribué au sortir de la messe célébrée par notre évêque Mgr Rouet, à St Hilaire le 9 janvier. (reproduit ci dessous)

    Texte Migrants 2011

    ACCUEIL D’URGENCE DE L’ETRANGER NIORT pour le dimanche 9 janvier 2011

    Pour nous, chrétiens : l’accueil de l’étranger

    En général nous admettons ce que nous dit la Parole de Dieu concernant les migrants et les réfugiés. Dans l’Ancien Testament, les prophètes ont souvent rappelé aux croyants le devoir de respecter l’immigré. Dans le Nouveau Testament, Mathieu a jugé bon d’évoquer la condition de réfugié qu’a vécue Jésus (cf évangile du 26 décembre). Nous réalisons toute l’actualité du message de Mathieu. En effet la situation de Joseph quittant précipitamment Bethléem de nuit avec femme et enfant pour éviter une mort certaine à Jésus évoque incontestablement celle de ces familles fuyant devant les folies guerrières ou racistes des hommes, pour chercher asile ailleurs. Le mystérieux informateur de Joseph pourrait être, aujourd’hui, l’un d’entre nous prévenant des personnes sans papiers de l’imminence d’un contrôle et d’une arrestation.

    La Conférence des évêques de France, la Fédération protestante de France et l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, constituant le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF)ont rappelé dans un communiqué leurs positions.

    «  Comme responsables d’Églises chrétiennes en France, nous voudrions encourager les fidèles de nos communautés à persévérer dans leur solidarité envers les migrants…

    Aujourd’hui, face aux situations dramatiques que connaissent les migrants, les préjugés n’ont pas leur place. Un changement de regard est nécessaire…

    Aujourd’hui, un partage solidaire avec tous les déracinés qui ont besoin de notre hospitalité est indispensable et urgent…

    Aujourd’hui, dans une société de défiance, nous réaffirmons que le migrant est une personne humaine avec des droits fondamentaux inaliénables. …

    Changer notre regard ; vivre un partage concret avec ceux qui souffrent ; ne pas se taire devant les injustices… voilà le chemin qui peut être le nôtre… “Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait” (Mt 25, 40). »

    Cette attitude de respect, de reconnaissance et d’accueil peut cependant se heurter à des réticences. Nous avons tendance à voir un danger potentiel dans l’étranger. C’est peu dire que l’arsenal législatif et règlementaire actuel ne facilite pas l’accueil de l’immigré : nombre de chrétiens peuvent ainsi être tiraillés entre leurs actions en cohérence avec leur foi et le devoir de respecter les lois.

    Devant un tel dilemme, tournons nous vers la parole de Dieu et de son Église

    Mgr Olivier de Berranger, Président de la Commission épiscopale pour la mission universelle de l’Église, 
Mgr Claude Schockert, Membre de la Commission épiscopale pour la mission universelle de l’Église, déclarent au sujet du projet de loi sur l’immigration :

    « L’Église se sent le devoir d’être proche, comme le bon samaritain, du clandestin et du réfugié, icône contemporaine du voyageur dépouillé, roué de coups et abandonné sur le bord de la route. » Cette parole de Jean-Paul II n’a rien perdu de son actualité. Elle justifie à elle seule, par sa référence à l’Évangile, que les chrétiens refusent par principe de choisir entre bons et mauvais migrants, entre clandestins et réguliers, entre citoyens pourvus de papiers et d’autres sans papier.
 Quels qu’ils soient, ils sont nos frères et sœurs en humanité »

    Nous chrétiens :

    - Nous croyons que les migrants d’aujourd’hui, comme ceux d’hier, créés à l’image de Dieu, méritent d’être considérés comme des hommes libres car ils sont les fils et les filles bien-aimés de Dieu.

    - Nous croyons que la personne existe avant toute considération administrative.

    - Nous sommes prêts à intervenir pour défendre l’étranger en situation de faiblesse ou de danger.

    - Nous adhérons à la conviction de Benoit XVI : « quiconque a besoin de nous et que nous pouvons aider notre prochain »De qui donc nous sentons nous le prochain ?

    - Ainsi nous croyons qu’au-delà de nos actions individuelles nous engageons notre responsabilité de chrétiens en votant et en agissant pour faire évoluer les lois vers plus de justice et de fraternité.