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  • Il a demeuré parmi nous

    Souviens-toi, Seigneur, que tu as été un homme.
    Souviens-toi de Bethléem, Seigneur,
    Souviens-toi que tu es venu chez nous
    Souviens-toi que de Joseph et Marie tu as été l’enfant.
    Souviens-toi de l’accueil que t’ont réservé les pauvres et les bergers.
    Souviens-toi que tu as été un homme.

    Souviens-toi de Cana, Seigneur,
    quand tu changeas l’eau en vin comme on change la morosité en joie.
    Souviens-toi que tu as été pour le bon vin, pour la fête et pour l’Eucharistie.
    Souviens-toi que tu es pain et vin pour les hommes.
    Souviens-toi que tu as été un homme.

    Souviens-toi de Capharnaüm, Seigneur,
    de sa colline, de son port de pêche, ta rencontre avec les hommes.
    Souviens-toi de nos péchés et de Marie-Madeleine.
    Souviens-toi de ton humour et de la Samaritaine.
    Souviens-toi de l’appel de Pierre, Jacques et Jean et les pêcheurs du lac.
    Souviens-toi quand tu marchais sur nos chemins,
    quand tu prêchais sur la plage, quand tu priais sur la montagne.
    Souviens-toi que tu as été un homme.

    Souviens-toi de Jérusalem, Seigneur.
    Souviens-toi de ta souffrance et du Vendredi.
    Souviens-toi des oliviers et de Gethsémani.
    Souviens-toi du vent qui faisait trembler ton âme.
    Souviens-toi de la pâleur de ta main repoussant le calice.

    Souviens-toi de Judas pour nous sauver.
    Souviens-toi de ta croix, pour nous comprendre.
    Souviens-toi que tu as été un homme.

    Mais surtout Seigneur, souviens-toi :
    la Pâque à Jérusalem
    le 9 avril de l’année 30
    .

    Souviens-toi de Marie-Madeleine pleurant sur la pierre froide du tombeau
    mais tu étais là Seigneur, tu l’attendais.
    Souviens-toi de son regard qui s’emplissait des larmes de la joie.
    « Mon Seigneur et mon Dieu ».

    Souviens-toi de Pierre et de Jean, de ces deux galiléens, de ces demi-fous
    qui dévalaient à toutes jambes la ruelle qui conduit à la porte d’Ephraïm.
    « N’ayez pas peur, c’est moi. Paix à vous ».
    Pierre et Jean ont connu :
    l’étrange fourmillement de l’espérance quand il envahit le corps
    et l’étrange ivresse de la joie quand elle envahit le coeur
    et les paroles balbutiées à travers les larmes du bonheur.
    « Mon Seigneur et mon Dieu ».

    Souviens-toi Seigneur, de Cléophas et de son compagnon,
    de ces deux disciples qui marchaient vers Emmaüs.
    Le désespoir se collait à leur peau
    comme la poussière du chemin se collait à leurs pieds.
    Mais ils t’ont reconnu, Seigneur,
    au signe de la fraction du pain, au signe de l’Eucharistie.
    Coupant à travers les champs d’oliviers, courant à l’ombre des cyprès,
    tirés en avant par une folle espérance, par une joie extrême,
    ils vont porter leur message :

    « Le Seigneur est ressuscité ! »

    Ce soir, la neige tombe sur Bethléem.
    Les bergers ont rentré leurs troupeaux.
    Bientôt Noël chantera !

    Souviens-toi de ta venue
    au cœur de ce monde.
    Souviens-toi de ta venue
    pour nous sauver.

    Père Joseph GUILBAUD

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