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  • Dimanche 6 octobre 2013, 27ème du temps ordinaire, année C. Luc 17, 5 à 10 : … Quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : « Nous sommes des serviteurs quelconques, nous n’avons fait que notre devoir. 
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    La traduction liturgique a eu raison d’éviter l’expression littérale « serviteurs inutiles », démobilisante, même s’il est vrai que notre action, notre service concret, ne commande pas la réalisation du Royaume de Dieu, qui est totale gratuité de sa part. L’humilité du serviteur s’enracine en celle du Christ lui-même, présent parmi nous comme « celui qui sert » (Luc 22, 27). N’est-il pas un pauvre serviteur quand il remet son travail au Père, disant « tout est accompli »(Jean 19, 30) alors qu’à vues humaines tout a échoué ?


    _ Prenons l’exemple du serviteur Benoît XVI renonçant humblement à son ministère d’évêque de Rome le 11 février dernier : « Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien… »


    _ Autre illustration possible : les moines de Tibhirine restant en poste sans chercher de résultat visible. Et combien de prêtres et de laïcs, fidèles à leur service quotidien , et qui n’ont fait, souvent obscurément, que leur « devoir ».

    Heureux ces serviteurs, même quelconques. Ils communient au Christ Serviteur dans son effacement, sûrs que tout est grâce.