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  • Dimanche 18 août 2013, 20ème du temps ordinaire, année C.

    Luc 12, 49 à 53.

    Signe de vie. Thomas Gleb (1979). Musée du Hiéron. Paray-le-Monial.

    « Je suis venu apporter un feu sur la terre » dit Jésus.
    Quel feu ? le feu si souvent négatif, destructeur, dans la Bible ?
    Ou bien plutôt, pour Luc, le feu du baptême dans l’Esprit Saint et le feu (Luc 3, 16) ?
    Le feu de l’Esprit, celui des langues de feu à la Pentecôte.

    C’est un feu pourtant dont l’ardeur crée des choix à poser, et donc des divisions possibles : déchirures, schismes, séparations au sein même des familles, juifs et païens, chrétiens et autres croyants, chemins divergents, persécutions… Jésus le sait et le prédit. Finira-t-il par unir ?

    Thomas Gleb, juif échappé à la shoah, crée en 1979 une œuvre exemplaire à la chapelle de l’ancien carmel à Niort, le « signe de vie » aujourd’hui transféré au musée religieux de Paray-le-Monial. Plusieurs tapisseries de cet artiste cernaient déjà le thème de la déchirure, thème repris ici non plus dans l’étoffe, mais dans l’épaisseur d’un revêtement mural : plaie avec ses points de suture, cri silencieux de tous les souffrants, appel à l’unité au-delà des séparations.

    Le « Y », première lettre du nom de Dieu « Yahvé », ou du nom de Jésus « Yeshouah », fait aussi penser à une croix glorieuse. Au cœur même de la déchirure prend forme l’accomplissement d’un baptême (Luc 12, 50).

    Ce « signe de vie » n’en finit pas de nous interpeller.


    Le « Y », première lettre du nom de Dieu « Yahvé »

    Plaie avec point de suture