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  • Aimez vos ennemis.

    Le commandement de Dieu semble si lointain. « Aime ton prochain comme toi-même » sécurise plus. Dans ce monde partagé entre l’amour et la violence, chacun cherche la protection. Les guerres multiples, aujourd’hui au Yémen, en Syrie, demain ailleurs génèrent ces myriades d’ennemis que l’on ne pensait trouver que dans l’ancien testament.

    Le Christ a choisi ses apôtres et il découvre l’opposition des pharisiens. Nous choisissons aussi ceux que nous aimons ou qui nous attirent. Et il y a ceux qui nous ennuient ou nous mettent en colère, en désespoir. Le commandement de Dieu embrasse non pas une minorité qui nous convient, mais tous celles et ceux qui nous entourent. Ainsi, voter c’est accepter ces votes majoritaires, minoritaires différents des miens.

    Le mouvement des gilets jaunes exprime une forte colère, un rejet complet. Comment faire entrer dans le jeu démocratique un mouvement social ? Comment donner une place ? Aimer ses ennemis pourrait d’abord commencer par accepter le débat avec ceux dont je ne partage pas les idées et convictions. Prendre du temps pour un échange. Difficile, assurément. Au ciel, ce sera plus simple.

    Père Jérôme