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  • À quoi pouvons-nous comparer le Royaume des cieux (2) ? (17ème dimanche ordinaire Année A)

    Dans le passage de l’évangile de Matthieu (Matthieu 13, 44-50) que nous nous proposons de relire aujourd’hui, se trouve la fin des paraboles du Christ concernant le Royaume des cieux. Le Royaume annoncé par Yéshoua est comparable :

    à un trésor découvert dans un champ
    à une perle recherchée par un collectionneur
    à un filet jeté dans la mer

    Le Royaume des cieux est comparable à un trésor découvert dans un champ : un ouvrier agricole, en labourant le champ d’un riche propriétaire, est tout surpris de voir son araire mettre au jour un trésor, quelque chose qui ressemble à la cassette de Maître Harpagon.
    Ambitieux qu’il est, notre heureux personnage s’en va faire des démarches pour acquérir le lopin de terre. Nous observons que dans cette parabole champêtre le Royaume des cieux est « découvert par hasard ».

    Dans la parabole qui suit, le Royaume des cieux est comparable à une perle de grande valeur recherchée par un collectionneur. Là, encore, l’homme est servi par la chance ; mais la différence, c’est que l’homme en question est un « chercheur », lui aussi, comme l’ouvrier agricole, vend tout ce qu’il possède pour acquérir la précieuse perle. Seule la valeur exceptionnelle de la Bonne Nouvelle du Royaume peut justifier un investissement aussi radical.

    Les deux paraboles citées décrivent une expérience intérieure du Royaume annoncé par Christ Yéshoua. Les deux héros des paraboles sont l’image de ceux qui ont découvert le Royaume des cieux, une découverte qui comble leurs désirs et remplit de joie leur cœur.

    La parabole du filet jeté dans la mer évoque une compréhension plus élargie du Royaume des cieux. Nous avons ici le récit d’une partie de pêche, suivie du tri des poissons prisonniers dans la « senne ». La senne est un filet que l’on traîne sur les fonds sableux.
    Sur l’estran, les pêcheurs, après avoir tiré le filet, mettent les bons poissons dans des paniers et rejettent au loin les poissons qui n’ont aucun intérêt, à la grande satisfaction des mouettes criardes.

    Christ Yéshoua nous donne ici une interprétation du jugement dernier. Que « le tri soit opéré par les anges » est une image biblique. Qu’en est-il des bons et des mauvais poissons ?
    Les mauvais sont séparés des bons et jetés dans la fournaise de feu (ce qui n’est pas drôle) d’où montent « les pleurs et les grincements de dents ».
    Le récit de Matthieu ne nous dit rien en ce qui concerne les bons. Cependant il est clair que les bons poissons représentent les justes, ceux que Dieu a déclarés justes, ceux qui ont accueilli l’Évangile en esprit et en vérité. Finalement on peut penser que les justes reçoivent leur récompense de béatitude éternelle. (Matthieu 13, 47-50)

    En conclusion de ces trois petites paraboles, Yéshoua nous laisse entendre que chercher le Royaume des cieux s’origine au plus profond de nous-mêmes ; notre recherche de vie intérieure est le chemin qui nous conduit à la découverte du Royaume que Christ Yéshoua est venu instaurer.

    Lac de Tibériade