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  • Dimanche 11 mai 2014. Quatrième dimanche de Pâques. Jean 10, 27-30

    Ravenne (Italie). Mausolée de l’impératrice Galla Placidia (Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO). Mosaïque, entre 430 et 450.

    Sous une voûte d’un bleu profond, constellée de fleurs et d’étoiles, cette mosaïque surplombe la porte d’entrée du mausolée.

    Le bon berger n’est-il pas aussi la porte de la bergerie ? Mais le texte de l’Evangile d’aujourd’hui insiste sur la relation berger-brebis, fort bien exprimée dans cette œuvre majeure.

    LE CHRIST.

    Il est assis, paisiblement, au centre d’une composition marquée par une grande symétrie, sans sécheresse, pourtant..
    Il s’appuie sur une croix de gloire comme sur un bâton pastoral, tout de site identifié s’il en était besoin.
    Son vêtement n’est pas celui, plus réaliste, des bons bergers des catacombes romaines, mais un long vêtement impérial, or et pourpre, sans pourtant le hiératisme qui suivra dans l’art byzantin.
    Son attitude le tourne à la fois sur sa droite (bassin) et sur sa gauche (buste et main droite), avec un grand naturel. Ses pieds ajoutent à l’aisance de son mouvement, esquissant comme un pas de danse.
    Son visage est jeune (« jeune ensemble qu’éternel » dira Péguy), encadré par une abondante coiffure à l’antique.
    Il tourne vers nous son regard. Ne sommes-nous pas aussi de ses brebis ?

    LES BREBIS

    Les brebis (nos traductions françaises préfèrent le féminin au « mouton » du texte original) sont bien campées sur un « pré d’herbe verte » (psaume 23), le trait souvent souligné par un élément végétal. Debout ou couchées, elles ont toutes la tête tournée vers leur bon berger, le suivant du regard et surtout écoutant sa voix., selon le passage d’évangile d’aujourd’hui.

    Le geste de la main du Christ ne traduit-il pas au mieux ce contact, cette connaissance intime, cette relation d’affection réciproque
    qu’affirme Jésus entre lui et ses disciples ?

    Le fond de ciel ouvre sur la voûte du ciel où se joue l’unité du Père et du Fils.
    A la coupole centrale du mausolée trône la croix du Fils dans la gloire du Père.